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La recherche du bon créneau météo
Un lundi au soleil entre deux dépressions, un moment d'accalmie sur l'eau qui fait du bien aux neurones. Dans cette météo chaotique de début de printemps, il est difficile de trouver des créneaux de sorties confortables. En ce lundi de fin mars, l'occasion était trop belle, et en plus les poissons étaient au rendez-vous.
Jusqu'au dernier moment, j'ai surveillé les différents sites météo dont je me sers habituellement pour préparer mes sorties. Toute la semaine précédente le vent était présent, la pluie également, associés aux gros coefficients de marée, impossible d'aller sur l'eau. Mais ce créneau est bien présent.
L'importance du sondeur
Dès le lever du jour, le kayak est sur la plage. Celle-ci est jonchée de morceaux de goémon, d'algues et de débris en tout genres, ce qui témoignent des coups de tabacs de la semaine. Allez, c'est parti, direction le petit large, dès la sortie d'aber, l'écran du Garmin donne de bonnes informations, nous sommes en fin de montante et le poisson est en activité.
À peine le Talashad au fond, j'ai juste le temps de reprendre contact avec la ligne que je la sens partir, ferrage et c'est pendu, ce sont des lieus. Ils ne sont pas énormes, des poissons dans les 50 à 60 cm, j'en ferai pas mal pendant une heure et comme ils sont dans moins de 20 mètres de fond, ceux que je relâche repartent sans souci. Mais je ne suis pas venu pour les ados, je vais aller chercher les grands frères plus au large.
À la recherche des gros lieux
Après une autre demi-heure de navigation, je trouve des fonds de 35 à 40 mètres. Je suis toujours avec mes Talashad, dans différentes couleurs et différents grammages. Comme il n'y a pas du tout de courant, je pêche essentiellement avec les têtes de 20 et 30 grammes. Essayant d'être le plus vertical possible, car les fonds accrochent pas mal. L'animation est minimaliste, une fois touché le fond, je remonte le leurre tout doucement avec des pauses d'une ou deux secondes. L'eau est encore froide et c'est cette animation lente qui correspond aux conditions du moment.
Là encore, j'ai une attaque dès le début de remontée, ce coup-ci c'est un splendide mâle coquette qui se sera fait berner, photo et relâche dans la foulée. Quelques dérives suivantes, l'écran m'annonce à nouveau une belle détection, pas le même dessin que les fois précédentes.
Je choisis un corps de Talashad vert transparent, avec une tête profyler de 25 grammes. Dès le début d'animation, c'est gobé, coups de tête, ce sont des bars qui rentrent du fraie, des poissons de 45 à 50 cm, en grand nombre. Là aussi, il n'auront aucun mal à repartir. Pour rappel, au-dessus du 48 ème, le prélèvement n'est autorisé qu'à compter du premier avril. Cela fait plaisir de les voir revenir, mais je ne suis pas venu pour eux…
Je me déplace de quelques centaines de mètres et de nouveau une belle détection, il y a 20 à 25 mètres de fond. Une tête de 20 grammes suffit pour descendre, contact avec le fond, fermeture du pick-up et gros départ avec ferrage instantané, ma canne 7-28 grammes est pliée à toucher l'eau, c'est enfin les gros lieus recherchés. Quel plaisir de prendre de tels poissons sur du matériel léger, les sensations sont décuplées et l'issue du combat plus qu'incertain.
Je piquerai ainsi trois jolis poissons dans les 75 cm. Ils sont remplis de grosses sardines, comme je le verrai au moment du nettoyage. J'ai fait ma pêche, je peux rentrer, il est 11 h 30 et j'ai une bonne heure de navigation pour me rendre sur la plage convoitée pour le casse-croûte. Il fait un temps superbe et autant en profiter. Quel plaisir d'exploiter de tels créneaux avec succès, ils sont trop rares en ce moment, j'aime bien les lundis au soleil...
