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Tenya, kabura, deux leurres appâts complémentaires
Pour ceux qui comme moi ne s'intéressent pas uniquement au bar, il est temps de faire tremper les leurres appâts. Ce début d'année a été particulièrement propice aux gros coefficients et l'on a pu récolter quelques appâts. Appâts frais ou congelés, cela fonctionne bien. J'aime panacher les appâts avec un dur, un mou, un frais un congelé, modifiant souvent mes mélanges, jusqu'à trouver le bon pattern.
En général, je commence par une prospection aux kabura. c'est un leurre qui va se manœuvrer dans la couche d'eau inférieure, entre le fond et une dizaine de mètres au dessus du fond. C'est aussi la technique la plus accessible aux débutants dans cette pratique, car elle permet de prendre toutes sortes d'espèces, sans trop s'accrocher au fond. Je la pratique bien sûr en kayak et en cela, je suis un peu limité par les conditions de dérives et de marées.
Pêcher le moins lourd possible
En général, je réserve ces approches aux coefficients inférieurs à 60/70 maximum. Au delà, en kayak, les drives sont trop rapides ou alors il faut employer des grammages trop lourds à mon goût. J'emploie des leurres appâts de 20 à 60 grammes, le but étant de pêcher le moins lourd possible en fonction des vitesses de dérives.
Je pars à la verticale, sous le kayak, en prenant contact avec le fond, puis je relève le leurre qui va se déplacer dans la couche d'eau. Cela va faire un angle avec le kayak que je limite à une trentaine de degrés, après cela fait trop de bannière de sortie et cela prend du ventre, rendant les ferrages inefficaces.
Différents appâts
J'aime commencer par un panachage, arénicole (très attractif olfactivement) et un tentacule de calamar. Les poissons présents dans le coin seront vite tentés par cette bouchée. Si je n'ai pas de vers frais à ma disposition, je remplace par des moules, cueillies à la mise à l'eau. Pieds de couteaux, palourdes, coques, petits calamars du commerce et l'appât roi, de la barbe de coquilles St Jacques, viennent compléter ces mélanges.
À partir du mois d'avril, dorades grises, grondins, vielles, coquettes, tacauds, roussettes et les premiers pagres viennent s'emparer de ces bouchées. Ensuite, lorsque le courant commence à être un peu trop fort pour cette technique, je sors les tenya de leur boite. Là aussi j'ai un appât préféré, de grosses gambas du commerce. Elles vont s'adresser aux plus jolies prises, car ce sont de grosses bouchées. Grosses dorades, jolis pagres, sars, royales, mais ce sera un peu plus tard dans la saison. Vous pouvez ligaturer la gambas une fois mise sur les hameçons, elle durera plus longtemps attractive. Cela intéresse aussi les petites dorades grises qui peuvent vous l'enlever du montage assez rapidement, le fil à ligaturer limite cela.
J'essaye de pêcher verticalement en animant en saut de puce, comme se déplacerait une crevette. Si vous faites traîner ce montage sur le fond, vous risquez à coup sûr d'accrocher. Avec cette technique, vous n'êtes pas à l'abri d'intéresser un joli poulpe, ils adorent les crevettes. Sur une des sessions dédiées à cette technique, j'ai piqué 5 jolis poulpes avant d'intéresser mon premier pagre.
Du bord aussi
Ces techniques sont accessibles à tous, même du bord en employant des petits leurres appâts de 5 à 12 grammes et en les travaillant en lancers/ramenés. Très efficaces si vous pêchez dans les ports, sur les pontons où cela est encore autorisé. N'hésitez pas à changer vos habitudes, faites tremper les leurres appâts et amusez vous.
Dans la vidéo ci-dessous, je vous montre ma façon de mettre une gambas sur le tenya :