Écoutez cet article
Lorsque les conditions météo sont réunies, il est bon d'être présent sur vos spots au moment de ce que l'on appelle la bascule. Le moment où le sens du courant s'inverse, synonyme d'apport de nourriture. En ce mois de mai 2023, les conditions météorologiques sont assez difficiles sur la pointe Bretagne. C'est surtout dû au vent qui n'arrête pas de souffler, entre 20 et 30 nœuds, ce qui rend les sorties en kayaks au petit large, aléatoires.
Sortir en toute sécurité
La sécurité est un facteur primordial pour une sortie kayak au petit large et plusieurs impératifs doivent être réunis. En fonction de son expérience, de son aisance sur l'eau et de son flotteur, chacun se fixera ses limites, mais il faut que la sortie reste un moment de plaisir sur l'eau et pas une galère.
Pour une sortie au petit large, j'ai quand même un peu plus d'une heure de transit, je m'impose certaines conditions. Hauteur de vagues longues inférieures à 1 m, inférieures à 0,50 m étant le plus confortable. Coefficients de marée inférieurs à 75, avec une marée basse 2 heures après la mise à l'eau. Cela permet de descendre vers les spots avec le courant de marée et d'être sur place au moment de cette fameuse bascule. Cela permet aussi de travailler au moment de l'inversion de courant et enfin de profiter du courant de montante pour le retour. Pour finir, je mets la limite de vent sur ces spots à une vingtaine de nœuds, sinon les dérives sont trop rapides et il faut alors monter le grammage des montages. Et bien sûr, j'évite les vents de terre, c'est mieux pour le retour.
En ce dimanche 14 mai, les conditions étaient presque parfaites, absence de vent, coefficient de 50 avec bascule vers 08 h 30, une légère brume et un plan d'eau presque plat. Vers 06 h 30 le kayak est sur l'eau, les premiers bars, de petites tailles, s'en prennent à mon poisson nageur, un 3DB jerkbait 110 SP de chez Yo Zuri, un incontournable. Je mets tout le temps un leurre en traîne pendant mes transits ou pour aller d'un spot à l'autre. Et j'en ai pour une bonne heure de pédalage pour mes spots à lieus. Enfin sur zone, les premiers poissons montent au kayak. Les poissons ne sont pas des monstres, mais c'est largement maillé. Je piquerai aussi quelques lançons, pris sur le teaser d'un de mes montages.
Le moment de la bascule de marée
Puis arrive enfin le moment de la bascule et les tailles augmentent sensiblement. Ce sont des poissons de passage, repérés sur l'écran du sondeur. Il faut vite descendre le leurre au fond, sous le kayak. C'est en effet une pêche verticale, en méthode ascenseur. Le fond accroche trop pour pêcher à gratter. Pour ce faire, j'ai mis des têtes plombées de 30 à 45 grammes, suivant la profondeur, le corps de leurre est un Talashad, un corps de forme lançon, à ramener tout doucement, la caudale travaille toute seule. Les poissons s'enchaînent et dans ces petits fonds, ils repartent facilement.
Je garderai trois poissons, ce sera suffisant. Vers les 11 heures, je suis de retour vers le point de départ. Je tenterai encore le bar au poisson nageur, mais ce sont toujours des poissons de petite taille qui sont là… Un arrêt sur une petite plage pour le casse-croûte et nettoyer les prise clôturera cette belle matinée.
Retrouvez cette sortie en vidéo
Dans la vidéo, on voit des vélelles bleues sur l'eau, ce ne sont pas des méduses, mais des cnidaires (hydrozoaires) appelées galères portugaises, attention, certaines sont urticantes comme les physalies un peu plus grosses. Évitez d'y toucher.