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Bonjour Jean-Michel, peux-tu te présenter aux lecteurs de Peche.com ?
Jean-Michel Marcon -Bonjour à toutes et tous, je vais me présenter rapidement, je ne suis pas de la première jeunesse et j'ai accumulé de nombreuses heures de pêche au bord de l'eau du haut de mes 54 ans. Je pêche un peu partout en France et parfois à l'étranger. J'ai eu la chance de pouvoir me rendre au Maroc pêcher le black-bass et participer à deux compétitions du bord en équipe. J'ai également eu la chance de participer à deux championnats du Monde de pêche aux leurres du bord pour représenter la France, des moments très forts. Lors de mes différents voyages de pêche, j'ai parcouru l'Irlande, la Suède, la Laponie, l'Espagne et la Hollande.
Lors de ces voyages, je pêche en bateau, mais en France je pêche soit du bord soit en float tube. Je suis un pêcheur eau douce plus que mer, faute de proximité de l'eau salée. Je ne suis pas du tout obsédé par la taille des poissons, j'aime la touche ce moment où tu prends contact avec le poisson, ce moment où la transmission de la touche se fait grâce aux cannes de plus en plus tactiles. C'est pour cela que je pêche en G.Loomis. Je pêche exclusivement aux leurres les carnassiers depuis plus de 30 ans, j'aime les leurrer.
Les années passent vite et cela fait quasi 20 ans que je porte les couleurs de Shimano et G.Loomis.
Tu peux nous parler de tes débuts en matière de pêche ?
Jean-Michel Marcon -J'ai commencé la pêche avec mon père et mon grand-père à l'occasion des vacances scolaires quand j'avais à peine 6 ans. Mes débuts se sont faits à la pêche au coup, avec une petite canne pour pêcher le vairon, petit à petit, j'ai commencé à maîtriser le moulinet pour pêcher la perche en Loire à la cuillère, ou les barbeaux dans le courant. Des pêches très ludiques que j'ai adorées, je devais avoir une douzaine d'années à l'époque.
Prenant de l'autonomie avec les années, j'ai commencé à me lancer dans des déplacements seuls avec des levés tôt et des couchés tard, pour aller rechercher les carnassiers à la cuillère ou au poisson nageur. Petit à petit, j'ai délaissé les pêches au coup et en statique, pour me concentrer uniquement sur la traque des carnassiers avec des leurres artificiels. Au fil du temps, je me suis perfectionné dans les différentes techniques avec l'évolution des leurres.
Je me suis lancé dans les premières compétitions de pêches aux leurres du bord et ai organisé sur mon département les premières compétitions officielles. J'ai fait de la compétition pendant de nombreuses années, cela a eu pour effet de m'obliger à me perfectionner dans les pêches finesses.
Quand, comment et pourquoi avoir accepté d'être Pro-Staff ?
Jean-Michel Marcon -C'est au cours des premières compétitions que j'ai été contacté par Shimano qui cherchait à l'époque deux pêcheurs pour les représenter en compétition. J'ai longtemps hésité, car à l'époque, les cannes Shimano France ne me convenaient pas spécialement pour les pêches que je faisais. Les moulinets étaient au top par contre. Le responsable de l'époque a fini par me convaincre en me disant que je pourrais également pêcher avec la gamme G.Loomis, que j'utilisais déjà et qu'ils distribuaient de façon assez confidentielle.
Être ambassadeur, cela veut dire quoi pour toi ?
Jean-Michel Marcon -Être ambassadeur, c'est avant tout être droit dans ses baskets, on représente une marque, donc quand un ambassadeur est en faute, c'est la marque qui est salie. L'ambassadeur représente la marque, il se doit de connaître ce dont il parle, mais il ne peut pas tout connaître, alors il est important de se renseigner pour donner les bonnes informations.
Ton plus beau souvenir, ou une anecdote, en tant que Pro-Staff à partager avec nos lecteurs ?
Jean-Michel Marcon -Une question difficile, car pour moi, tous les moments passés au bord de l'eau sont des bons moments. J'aime la pêche aux leurres pour tous les moments apaisants qu'elle procure, les émotions intenses à chaque touche et oblige parfois à se creuser le cerveau pour arriver à faire mordre les carnassiers. Il n'est pas évident de toujours les séduire avec un leurre artificiel, mais quel plaisir d'y parvenir. Pour le côté émotion, c'est certainement la pêche de surface qui me fait le plus rêver, mais j'adore aussi la pêche du black-bass dans les bois en texan. Le petit toc sur la pointe de la G.Loomis avec une prise de contact et un ferrage tout en puissance pour extirper le poisson de son antre, j'adore !!!
Pour parler des événements qui m'ont marqué, il y en a trois :
- Défiler sous les couleurs françaises au championnat du monde et chanter la Marseillaise. J'utilisais à cette époque la G.Loomis DSR 820GLX pour pêcher la truite aux leurres.
- La victoire sur la Compétition AFCPL à Lyon, une pêche d'une qualité exceptionnelle avec la G.Loomis JWR 852S NRX, une victoire avec 22 poissons maillés pris du bord, perches, sandres et brochets.
- Une victoire en pêche Duo avec Petit Laurent, sur une compétition de pêche du black-bass du bord au Maroc. Invités par nos amis marocains nous avons fait cette compétition sans prétention aucune. Il y avait de nombreuses équipes internationales présentes et à notre grande surprise nous sommes montés sur la plus haute marche du podium. Pour la commodité des transports aériens, j'avais choisi un combo Shimano Poison Adrena 276M deux brins et le moulinet Shimano Vanquish.
Quel regard portes-tu sur la pêche en France ?
Jean-Michel Marcon -C'est compliqué à l'heure actuelle de pêcher en France, les rivières de premières catégories manquent cruellement d'eau et ne sont pas épargnées par les pollutions. Les rivières sont peu gérées pour ne pas dire, pas gérées sur certains secteurs. Il n'y a pas assez de contrôle au bord de l'eau.
L'obligation de libre circulation des sédiments à conduit à l'ouverture des barrages qui permettaient sur certaines rivières de conserver un niveau d'eau correct. Ces rivières ont vu leurs niveaux descendre cruellement, les berges ne sont plus maintenues par la pression de l'eau et s'effondrent petit à petit, les anciennes frayères sont à sec, quelle tristesse.
La France possède un réseau hydrographique bien supérieur à tous les autres pays européens. On a le potentiel, il faut juste mettre les moyens. Actuellement, dans la plus grande partie des sites, il est difficile de mettre un jeune à la pêche. Heureusement, il existe quelques fédérations qui s'investissent pour notre loisir et je les en remercie.
Un conseil pour les pêcheurs qui souhaitent un jour intégrer une Team de Pro-Staff ?
Jean-Michel Marcon -Restez vous-même, ayez une éthique digne de la marque et faites-le si vous y croyez. Intégrer une team de Pro-Staff, c'est du boulot, il faut savoir pêcher, mais pas que. Un Pro-Staff doit connaître son domaine, ses produits, rester objectif, être capable d'aller au contact des gens pour partager sa passion. Produire des contenus sur les produits de la marque et être présent sur les salons, les portes ouvertes ou les événements de la marque.