Écoutez cet article
Des conditions optimales
Nous les avons attendues quelque peu, les chasses, avec des explosions en surface et les oiseaux au dessus. Cette semaine de début juillet, il y avait des grandes marées en rade de Brest, avec des coefficients de 92/93. Je ne sais pas si c'est rentré dans l'équation, mais d'énormes chasses se sont déclenchées. En général, sur des coefficients aussi forts, j'évite d'aller en plein milieu de l'eau, je travaille surtout les bordures et les zones abritées. Mais cette semaine, en milieu de rade de Brest, il y avait d'énormes chasses dès le lever du jour. Difficile de résister à l'appel des oiseaux.
Comme d'habitude, je me mets à l'eau au lever du jour. J'adore ces deux premières heures de la journée qui commence. C'est le calme sur l'eau, les touristes ne sont pas encore levés. Pour cette session, j'ai prévu de rester sur la berge qui reçoit le vent de sud, avec des forts coefficients et le vent fort, un bon 20km/h, cela plaque le fourrage sur la berge et attire les prédateurs.
Le matériel pour pêcher les chasses
Pour le matériel embarqué, deux cannes de puissance différente pour cette session. Une canne 7-28 grammes pour les lancers et une canne 12-42 grammes pour la traîne. Côté leurres, des poissons nageurs pour ratisser différentes hauteurs d'eau, profondeur de nage entre 2 et 6 m. Mes leurres habituels, le 3DB Jerkbait 110 SP qui me suit partout et quelques Deep Diver en 90 et 110 mm. Quelques leurres souples avec des Astushad en couleurs ayu et bleu, montés sur des têtes profyler de 25 grammes, et quelques leurres souples plus petits.
À peine à l'eau, le temps de bloquer le pédalier, je lance le 3DB, deux coups de manivelle et c'est pendu, ce sera un joli bar de 50 centimètres. Pour débuter cette session, on ne pouvait rêver mieux. Le poisson mis à l'épuisette et les photos faites, je vois au large des oiseaux qui commencent à travailler. À environ 800 m de ma position actuelle. Une bonne mise en jambes pour commencer, fidèle à mon habitude, pendant le transit, je mets le Deep Diver à l'eau, 4 bars autour de la maille se feront avoir. Pendant le transit, les chasses se sont intensifiées, et ce sont des centaines d'oiseaux qui volent et plongent au dessus d'une zone de plusieurs centaines de mètres. Dans l'eau, le fourrage semble être de petits anchois et des petites sardines. Les prédateurs au milieu de ce fretin sont des bars et des gros chinchards. La pêche dans ces conditions ne peut être que bonne, et elle l'est.
L'avantage du kayak
Je me déplace de chasse en chasse, l'avantage d'un kayak propulsé dans ce type de conditions, il faut être rapide et manœuvrant. De temps en temps, je sors un astushad bleu avec sa tête de 25 grammes, cela me permet de pêcher sous les masses de fourrage et de piquer de plus jolis poissons.
Je passerai ainsi de chasse en chasse toute la matinée, bars, maquereaux et chinchards survitaminés vont se suivre. Je termine ma session par une séance de 3 DB le long des enrochements qui me vaudront encore une dizaine de poissons, les plus gros autour des 55 centimètres. Quelques poissons seront aussi sortis au leurre de surface, à l'aide d'un 3DR Pencil, toujours de chez Yozuri. Vers midi, j'en ai assez, la pause casse-croûte s'impose et je suis à une heure de pédalage de ma mise à l'eau. La pêche en kayak dans ces conditions, cela vous gagne. La journée du lendemain sera différente mais tout aussi sympa, à suivre…