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Je vous parlais précédemment de la pêche en kayak sur les chasses de bar. D'autres espèces fréquentent ces chasses et l'une d'entre elles est la bonite à dos rayé. Un poisson présent en rade de Brest à peu près tous les ans. D'habitude, les bonites arrivent un peu plus tard, vers la fin juillet. Cette année, elles sont là depuis bientôt un mois.
La bonite à dos rayé ou Sarda Sarda
Appelée bonite à dos rayé, on l'appelle pélamide en Méditerranée. Elle fait partie d'une famille de 4 espèces. Sarda sarda est l'espèce qui nous intéresse, Sarda orientalis est présente en zone océan indien et Pacifique. Les deux autres espèces sont plus spécifiques, Sarda australiensis (Australie) et Sarda chiliensis (côtes du Chili).
C'est un poisson au corps profilé et taillé pour une nage rapide, il chasse dans les bancs de fourrage. Lorsque l'on a la chance de tomber sur une de ces chasses, c'est un plaisir pour les yeux, le spectacle est toujours violent. Ce sont des poissons en moyenne de 50 cm, pour une taille maxi de 90 cm. Leur poids varie de 2 à 8 kg. C'est un poisson pélagique qui préfère les eaux assez chaudes, en rade de Brest, il est présent lorsque les températures de l'eau dépassent les 18 °C, ce qui est le cas en ce moment.
Les torpilles de la rade
Donc en ce 7 juillet, après m'être mis à l'eau sur mon spot habituel et sur la même zone que la veille, de nouveau, de belles chasses s'installent au lever du jour. Elles sont un peu différentes de la veille, il y en a plusieurs avec leur groupe d'oiseaux au-dessus. Les oiseaux se déplacent assez vite, au rythme du fourrage au-dessous, affolé par les prédateurs qui les poursuivent. En surface, il y a de beaux sillages qui font éclater ces bancs de fourrage, pas de doute, ce sont des bonites à dos rayé, les torpilles de la rade.
Des combats violents
Comme la veille, sur une de mes cannes, j'ai un leurre souple, un Astushad corps bleu, imitation sardine, avec une tête profyler de 25 grammes, cela me permet de lancer assez loin, évitant ainsi de casser la chasse en cours en m'approchant trop près. À peine lancé, c'est avalé, courbure de canne, départ, et casse dans la foulée, le 30/00 cisaillé. Je n'insiste pas avec le leurre souple et repasse au poisson nageur, un Deep Diver en 90 mm, à l'armement tout neuf. Un coup de traîne en contournant une des chasses et en coupant la route à la direction supposée, je parcours quelques mètres à vitesse rapide et grosse décharge dans le bras.
Une de ces torpilles a saisie le leurre. Le combat qui suit est violent, fait de départ rapide et de sondage dans la couche d'eau. En cours de combat, je m'aperçois que j'ai mal emboîté ma canne et qu'il y a un tour de tresse autour du brin inférieur, je n'en mène pas large. Je profite de la fin de combat et d'un relâchement dans la défense du poisson pour déboîter mon brin supérieur, défaire le tour et remboîter le tout. Le poisson s'est montré coopératif et ne m'a pas mis un rush à l'issue sans doute incertaine avant la fin de mon intervention. Comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous.
Au cours de ces chasses, je remonterai 3 bonites au kayak, la plus grosse dépassant les 3 kilos, et 4 autres se décrocheront au cours du combat. Les chasses s'arrêtent d'un coup, c'est le tour des chinchards et des maquereaux, les bars, aujourd'hui sont moins présents, j'en piquerai un de temps en temps. Il semble que ces bonites affectionnent le lever du jour, une précédente session sur le cimetière de bateaux de Landévennec me l'avait déjà montré.
Côté matériel
Pour le matériel, j'avais une canne D.A.M en 12-42 grammes, un moulinet Penn slammer en 3500, garni de tresse Yo Zuri super braid en 8 brins multicolores en 16 Lbs et un fluorocarbone Topknot Leader en 31/00. Le leurre était un Deep Diver grande bavette en 90 mm.
Il n'y a pas que des fraises à Plougastel... Il y a aussi des bonites !
