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Une fois n'est pas coutume, cette année nous somme en compagnie de Tony mais aussi de Goulven le fondateur de la société Rodhouse pour découvrir les premières images de la saison 3 du Zander Pro. Si nous présenterons les différents protagonistes et les lieux pêchés dans des sujets futurs, rappelons tout de même que cette compétition se déroule sur 3 jours, dont le second uniquement du bord. À l'issue de chaque journée 3 points sont attribués pour le big fish, le top five et le nombre.
Salut Goulven, peux-tu nous expliquer ce qui t'a motivé pour prendre part, il y a maintenant 3 ans, à l'aventure Zander pro avec la société Rodhouse ?
Goulven : Tout d'abord, il s'agit d'une des plus grosses compétitions européennes avec des grosses écuries internationales et cela nous paraissait important d'aligner une équipe avec les copains de chez Fiiish. Nous sommes de notre côté innovant en termes de cannes et eux en termes de leurres et nous nous rejoignons naturellement dans cette démarche. Nous avons pris la décision de constituer une équipe évidemment compétitive, mais aussi « fraîche » et cool !
C'est presque une identité bretonne au sein de cette compétition européenne ?
Goulven : Oui et non parce qu'il se passe quelque chose de très important en Bretagne en termes de dynamisme autour de la pêche, mais nous ne sommes pas uniquement bretons et nous sommes distribués, Fiiish comme nous, partout en Europe.
Rodhouse et Fiiish trouvent leurs origines en eau salée et elles s'affichent aujourd'hui en eau douce pour cette compétition. Est-ce une connexion logique, une avancée, une volonté particulière ?
Goulven : J'aime l'idée de connexion logique dans le sens où pour tous les pêcheurs d'Europe il est possible de pêcher avec le même matériel la très grande majorité des prédateurs présents dans nos eaux qu'elles soient douces ou salées. Avec le même matériel on peut traquer le bar, le brochet, le sandre, etc… À la différence de certains pays où dès que tu vas pêcher en saltwater, tu vas avoir besoin d'un matériel spécifique car les espèces visées sont plus puissantes. Si l'on réfléchit en termes de prédateurs et non de milieux, le distinguo fresh et salt n'existe plus.
Salut Tony, pour débuter, dis-nous quelles sont vos ambitions pour cette année après une saison 2 un peu difficile en termes de conditions météorologiques et de résultats ?
Tony : Soyons clair, notre objectif est la victoire ! Avec Stephane on a vraiment les crocs et on s'est préparé encore une fois de manière très importante pour ne pas faire de la figuration et viser la première place. On ne sait pas si on va atteindre notre but, mais on a fait le nécessaire et on n'a rien laissé au hasard !
En tout cas, nous voyons dès le début que tu n'as pas perdu tes bonnes habitudes et que tu nous ferres un poisson au premier lancer !
Tony : Oui (rires) ! Mais ce n'est pas un hasard. Nous sommes au bon endroit au bon moment, nous savons les poissons présents et comment les prendre. Encore une fois, derrière tout ça il y a énormément de travail et de préparation. Nous avons pêché pendant 7 jours environ 13 heures sur 24 pour préparer la compétition et être prêts le jour J et aussi des milliers de kilomètres parcourus. C'est un énorme travail d'équipe avec notamment notre guide local, Pédro et le staff Rodhouse et Fiiish.
Je pense que cela se voit à la caméra qu'il y a une alchimie entre nous et qu'on prend du plaisir. Cela se créé avec le temps partagé et le travail !
On vous voit au début de l'épisode pêcher contre le vent. Quelle adaptation technique et tactique cela demande ?
Tony : Oui effectivement compte tenu de la topographie du spot et de la nécessité de présenter le leurre dans un sens spécifique pour déclencher les attaques nous avons pris l'option de pêcher face au vent. Nous nous sommes posés pas mal de questions sur la manière de faire, mais en fait sur ce spot, on pêche des structures immergées et le meilleur angle que l'on trouve est devant nous ! On a dû ajuster la taille et les grammages des leurres pour avoir la présentation idéale.
Ça reste de la pêche, il faut pêcher sur les poissons et trouver des adaptations techniques pour les attaquer comme il faut ! On doit donc adapter les angles de lancer, la vitesse d'animation et le poids du leurre car celui-ci descend le courant et vient vers nous. Ce n'est pas évident en termes de tension de ligne mais c'est la meilleure façon de procéder. On ne le voit pas à l'image, mais on a tout de même pas mal galéré !
Vous vous rabattez ensuite sur une zone abritée, est-ce que tu penses que le vent est un paramètre essentiel pour la pêche du sandre comme c'est le cas pour d'autres espèces ?
Tony : Non, pas en Espagne en tout cas selon moi, enfin pas sur ce lac ! Pour moi, il conditionne la présentation du leurre, mais pas la présence de poissons ou leur état d'activité.
On est sur une zone où on sait que les poissons sont là parce qu'on les a trouvés les jours d'avant. On a pris les poissons prenables en plein vent, on a donc changé de spot et on s'est rabattu sur celui là parce que l'on sait qu'ils sont présents, mais pas par rapport aux conditions météorologies.
Vous démarrez très bien ! Est-ce que tu penses que vos résultats conditionnent ou modifient la stratégie des autres équipes qui débutent plus tard la compétition ?
Tony : Je pense que oui bien sûr, car ils constatent que l'on a déjà pris de l'avance sur le nombre et que ce point sera difficile pour eux. Ils savent, et on ne s'en cache pas, que notre objectif est d'en prendre le plus possible et qu'on espère prendre le point du nombre chaque jour. C'est pour ça qu'on a choisi l'Espagne ! On se fixe donc 3 points et une option pour un 4ème…
Mais bon il y a des très grosses écuries et on ne sait pas ce qu'il peut se passer !
Premier à la fin de ce premier épisode, c'est la meilleure des manières de débuter la compétition !
Tony : Mais oui carrément ! Ça nous permet de se mettre en confiance et de trouver un rythme de pêche permettant d'atteindre nos objectifs. On espère que sur la suite de la compétition notre travail sera récompensé !
A part vous évidemment qui sont les favoris selon toi ?
Tony : Nous ! (Rires)
Je n'ai pas de favoris, parce qu'on fait la compétition pour gagner cette année et que je ne veux pas imaginer quelqu'un d'autre avec le trophée.
On voit qu'il y a des changements par rapport à l'année dernière en termes de leurres et de cannes? C'est une adaptation stratégique ?
Tony : Alors pour les cannes clairement j'ai apporté un nouveau blank, qui est mon favori, un NFC 705 HM qui est au-dessus sur les pêches en linéaire. C'est très tactile et ça propulse les leurres à des kilomètres !
C'est un blank que je n'avais pas pris les années précédentes, mais cette année elle est dans le fagot. C'est mon favori et mon coup de cœur.
On reviendra sur notre sélection de matériel pour cette saison en fonction des spots pêchés et des leurres utilisés.
Pour finir Goulven, je crois savoir que tu es allé pêcher le sandre avec Tony en Espagne cette année, est ce que tu as appris ou découvert des choses ?
Goulven : Oui ! Comme dans toutes les pêches, tu apprends évidemment des choses. Pour ma part, étant particulièrement lent, j'ai appris… À la fin de la journée ! (Rires) J'ai démarré en fanfare et après un long passage à vide, j'ai fini par comprendre des choses en faisant des analogies avec ce que je pratique dans la pêche aux bars. J'ai fait des parallèles avec mes pêches dans le courant où l'angle et la tension de ligne sont des paramètres déterminants pour réussir.
D'ailleurs, j'ai retrouvé des sensations quand le vent s'est levé et qu'il a créé une dérive ressemblant fortement à mes pêches dans le courant où il se créé une tension naturelle entre toi et ton leurre. Mais je crois que je dois dire que dans l'ensemble, j'ai pris une fessée ! (Rires)