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Deuxième c'est un beau résultat et qui semble presque logique au regard des risques que comportait votre stratégie ?!
Tony : Oui… Mais notre stratégie, c'était quand même de gagner ! On est content que ce soit passé comme ça, mais je préfère tout de même être premier ! (Rires) Abu Garcia a été trop fort, ils sont venus chercher 2 points à chaque fois. Il n'y a rien à dire !
Ça correspond aux risques effectivement de notre stratégie. Il nous manque le deuxième point du bord qu'on visait et qu'on n'arrive pas à prendre comme à chaque fois !
On n'était pas loin, il ne manquait pas grand-chose ! C'est le problème de l'Espagne, c'est compliqué de toucher des gros poissons. Ils existent et je pense que ça peut se gagner en Espagne.
On pourrait compter sur le partage des points par les autres équipes, mais ça n'a pas la même saveur et c'est embêtant de compter sur « les défaillances » des autres. On veut gagner par nous-même en prenant 4 ou 5 points.
Deuxième, mais en marquant les esprits cette saison et en montrant une certaine domination sur le nombre !
Tony : On conserve ce mérite sur le fait que les autres équipes ne pouvaient pas aller chercher le point du nombre sur cette saison. C'est un bon résultat c'est vrai, et il y a une belle mise en avant de notre équipe sur plusieurs épisodes de la part de Kanalgratis. Cela fait vraiment plaisir !
Les 3 points pris sur le nombre vous donnent tout de même le sentiment du devoir accompli sur cette saison ?
Tony : Oui bien sûr ! Avec un petit regret sur la pêche du bord. Car je pense vraiment et je continue à le dire, que ça peut se gagner en Espagne, mais sur la journée du bord. Il nous manque le big fish sur cette journée. Il est à 84 cm et on a déjà fait des poissons similaires sur les mêmes spots. Peut être qu'ils n'étaient pas là ou qu'on n'a pas réussi à les prendre.
Mais potentiellement on peut réellement faire le big fish sur la journée du bord en Espagne.
Berkley remet l'église au milieu du village sur cet épisode, ils étaient intouchables !
Tony : Oui comme d'habitude, j'ai envie de dire ! Leur stratégie est vraiment très bonne et ils sont super performants. On voit qu'au début de l'épisode qu'ils hésitent à bouger ou non. Je pense que sur le second lac, ils ont réellement un seul spot et ils savent qu'il peut vraiment être productif, mais il y a toujours un doute sur leur présence et leur activité. Ils font le bon choix et ils vont faire un quota énorme là-bas. Et ce qui est fort, c'est que derrière ils ont le culot de revenir sur leur zone de départ et de refaire un très gros poisson. C'est vraiment beau quand la stratégie se déroule comme ça !
On les voit effectivement retourner sur la zone de LMAB avec l'objectif de leur prendre les poissons sous le nez !
Tony : Oui je pense qu'ils ont peur de LMAB, car ils font une magnifique compétition. Mais bon avec le quota qu'ils avaient déjà acquis, ils étaient sereins. Ils y allaient surtout pour essayer de faire un très gros poisson et ils ont réussi ! Ils ne lâchent aucun point !
On voit qu'ils sont vraiment contents car ils n'étaient pas sûrs de trouver autant de poissons et aussi gros, je pense.
Nay's attaque avec des leurres de 25 cm et ils font un sandre de 52 cm. On est bien loin des habitudes des pêcheurs français sur cette espèce ?
Tony : Clairement, ils cherchent les gros donc ils prennent des leurres en conséquence. Mais je pense que c'est surtout une question de contexte. C'est toujours plus facile de pêcher avec des gros leurres de nuit sur des spots qui abritent une belle population… En France, on a des très gros aussi, mais on n'a pas le droit de pêcher de nuit ! Ce serait le cas, peut-être qu'on attaquerait aussi avec des leurres de cette taille !
Freddy le dit bien d'ailleurs que les gros préfèrent les grosses proies, car ils ont besoin de protéines. Donc ça reste une approche très logique. En France, on le voit peu, mais c'est surtout lier au contexte. Et on préfère mettre en place des approches un peu plus standards et essayer de faire plus de poissons. Et puis en France, je me trompe peut-être, mais je pense que peu de personne peuvent dire qu'ils vont faire 5 poissons de plus de 80 cm dans leur sortie ! C'est tout de même un sacré score un quota à 440.
On voit une nouvelle fois que Relax pêche en remontant la pente. Cela semble contre-nature, notamment par rapport à la position des poissons ! Ils trouvent cependant cela plus facile, tu en penses quoi ?
Tony : Je pense que s'ils le font c'est qu'il y a une raison, même si ça semble moins naturelle. À mon avis il nous manque une information, ils pêchent peut-être une fosse ou une structure qui explique la manière dont ils abordent le spot. En tout cas ils ont raison, car cela fonctionne et ils enchaînent les prises.
Parle-nous de Pédro et Stéphane qui vous ont accompagné sur la préparation de cette saison ?
Tony : Ce sont nos contacts espagnols. Donc Stéphane d'Extramadura Pro Fishing, Ben et Pedro ses guides. Alors, Val de Cagna c'est une zone qu'on a vraiment découvert tous les trois avec Pedro, car il ne l'avait jamais pêché. Il est donc venu avec nous la dégrossir pendant 3 jours avant la compétition.
On a cherché tous les trois les bons spots pour mettre en place notre stratégie, mais on était beaucoup en contact par téléphone avec Zoilo et Stéphane qui nous donnaient des bonnes informations sur les bonnes zones. On a eu de nombreuses discussions avec des envois de photos et de positions GPS. Ça nous a permis de dégrossir la zone et de gagner beaucoup de temps.
Le lac est grand et il n'y a pas des poissons partout. Donc pour définir une stratégie pertinente en 3 jours, on avait vraiment besoin d'eux.
On vous voit terminer cette saison dans la bonne humeur avec des rires complices. On ressent qu'il existe une vraie équipe !
Tony : Oui ! Après trois saisons où tu passes 10 jours 24 h sur 24 ensemble, ils se passent forcément des choses et il se crée de la complicité. Et puis là on sait que c'est la fin et qu'on a bien pêché. Sur le bateau, il y a une totale confiance et on n'a pas besoin de parler pour se comprendre.
Il faut savoir sur ce dernier jour, on fait 35 poissons, mais que la pêche était dure… 35 poissons pour Val de Cagna, ce n'est pas terrible !
Donc on a fini par les trouver et on est heureux, d'autant plus qu'on est fatigué alors les nerfs lâchent et on a envie de rire et de sourire.