Des conditions automnales
Des conditions météorologiques en conformité avec le calendrier, il était temps que tout se recale. Quand la météo se recale sur le calendrier, cela remet les pendules à l'heure, sans jeu de mots. Pour nos sorties en kayak, on ressort l'équipement de saison froide et on recherche les espèces qui sont de nouveau actives pendant ces mois plus froids. Même si la transition a été brusque et soudaine, on ne peut que se réjouir du fait de cette mise à jour. Et pour valider ce retour à la normale, quoi de mieux qu'une sortie au petit large à la recherche des lieus jaunes.
Pour cette sortie, j'ai dû ressortir la veste de quart et la longjohn. 6 ou 7°C au lever du jour, 15 km/h de vent de nord-est, 89 de coefficient, avec une marée haute à 06 h 20, le courant de marée va me porter assez vite au large. Il va falloir pédaler pour rester sur mes spots et jouer avec les dérives pour rester le plus à la verticale possible. La mise à l'eau se fait sous un ciel un peu chargé, mais non-menaçant, comme bien souvent, les bars sont en activité sur la plage de départ. Il ne me faut pas longtemps pour les faire monter sur le leurre. L'eau est assez claire et j'ai choisi un méga flash couleur sardine, une valeur sûre dans le choix de poissons nageurs dans la zone haute. Mais je ne suis pas venu pour ce poisson qui est en activité jusque fin novembre, début décembre par chez nous. Non, je suis sorti pour les lieus et je rejoins mes spots habituels.
Une pêche de détection
C'est une pêche où le sondeur est important, c'est une pêche de détection. Les poissons ne sont pas des poissons postés, mais de passage, à suivre la nourriture qui se déplace avec le courant de marée. En chemin, une première belle détection me permettra de prendre 3 poissons coup sur coup, avant que le banc ne disparaisse de l'écran. Ça fait plaisir de se dire que l'on a eu raison de sortir et surtout de trouver l'espèce visée. Je continue à prospecter et les touches s'enchaînent, jusqu'à une touche plus puissante que les autres, malheureusement, je n'ai pas le temps de soulever un peu le poisson pour le mettre en pleine eau, je le sens qui se frotte sur le fond et c'est la casse. Mon 30/100 n'a pas résisté à sa défense, on ne gagne pas à tous les coups.
Du coup, je refais mon montage avec cette fois-ci un 33/100, remets un talashad avec une tête astubreizh de 30 grammes, qui semble être le combo qui convient sur cette sortie avec les conditions du moment. 30 mètres de profondeur, je touche le fond et commence à animer avec la méthode classique dite méthode ascenseur. Un œil sur l'écran et je vois que le leurre est suivi. Je marque un stop et c'est la touche, ferrage et pendu. Ce coup-ci le poisson est déjà en pleine eau et il ne peut me rejouer le coup de son copain. Il essaye pourtant de retourner au fond, mais avec mon montage neuf, je peux un peu plus le brider. Le combat tourne à mon avantage et ce dernier poisson termine dans l'épuisette. C'est un joli lieu, bien gras qui fera la joie de la tablée.
Il est 11 h 00 et la marée descend encore jusque 12 h 30, il est temps de faire retour avec le courant assez fort dans le nez. Je vais mettre un peu plus de temps que d'habitude et surtout être près de la côte avant que le vent ne tourne.
L'importance d'un bon chariot de portage
Comme je mets pied à terre sur un estran bien dégagé, j'ai 200 m de plage de sable dur, goémon, galets et sable mou en haut de plage à passer. On ne dira jamais assez l'importance d'un bon chariot de portage dans ces conditions. Surtout un chariot adapté à la forme de coque du flotteur. C'est primordial pour éviter la galère, je le montre en fin de vidéo en bout d'article.
Une autre astuce, poussez votre kayak plutôt que de le tirer, c'est plus facile surtout quand ça monte. Le casse-croûte habituel sera pris en haut de la plage pour clôturer cette vraie première session automnale réussie.