Les heures d'activités
Bien que cela ne soit pas une science exacte, il existe chez les différentes espèces de poissons pélagiques, différentes heures d'activités qui suivent un schéma que l'on retrouve fréquemment. Un exemple frappant, est la "pause de midi", qui change bien évidemment en fonction de la saison (les poissons ne possédant pas de montre) et de l'heure où le soleil est à son zénith.
Le thon rouge et la pélamide sont des poissons dont l'activité baisse très souvent aux alentours de 11 h, avant de reprendre vers 14 h. C'est sans doute une période dont les poissons profitent pour digérer leur repas du matin, avant de retourner chasser l'après-midi. D'une année à l'autre, les heures ne sont pas toujours les mêmes, mais il arrive souvent que du jour au lendemain, le schéma soit exactement le même si les conditions météos sont identiques.
Le vent, déclencheur important
Les différents phénomènes créés dans l'eau lorsque le vent se lève permettent aux poissons pélagiques de se nourrir plus facilement. Il est évident que les poissons ne peuvent pas prévoir la météo, mais il est clair qu'ils peuvent ressentir les différences de pression atmosphérique liées à l'apparition du vent.
Le vent génère plusieurs choses, premièrement, des vagues, qui créent beaucoup de bruit et de vibration dans l'eau pouvant donc camoufler les mouvements des prédateurs et les rendre inaudibles pour leurs proies. L'agitation des vagues peut également désorienter les bancs de poissons fourrages et les faire éclater en plusieurs petits groupes, plus faciles à condenser près de la surface. Le brassage de l'eau par les vagues va également modifier la température de l'eau, mélangeant celle de surface avec celle présente plus en profondeur, généralement plus froide. Cela permet donc aux poissons pélagiques de ne pas subir de chocs thermiques lorsqu'ils changent de couche d'eau pour chasser en surface avant de redescendre sous la boule de fourrage.
La luminosité ambiante
Vous avez sûrement remarqué que la grande majorité des poissons possède des couleurs très contrastées entre leur dos et leur ventre. La partie dorsale d'un poisson est plutôt d'une teinte sombre, vert, bleu, gris ou noir, tandis que le ventre est plutôt clair, généralement argenté ou blanc. C'est une méthode de camouflage très efficace, puisqu'un poisson qui regarde de haut en bas ne percevra pas facilement son prédateur d'une couleur sombre comme celle du fond de l'eau.
À l'inverse, un prédateur aura du mal à cibler une proie dont le ventre est très clair si la couleur du ciel est de la même teinte. C'est pour cela que, de manière générale, on retrouve des chasses de poissons pélagiques lorsqu'il y a beaucoup de soleil, puisque les proies vont plus facilement se démarquer du ciel bleu que d'un ciel gris chargé de nuages.