Le frein
La qualité du frein est probablement la spécificité la plus importante d'un moulinet eging. Les tentacules des seiches et des calamars sont très fragiles, en particulier ceux propulsés à longue distance, trop de tension sur la ligne et ils pourraient se sectionner lors d'une impulsion de l'évent à la touche ou pendant le combat. Le frein doit être extrêmement progressif et sensible, ce qui signifie qu'il opposera une résistance constante à la traction et, une fois bien réglé, se déclenchera à la moindre sollicitation.
Le réglage de ce dernier varie auprès de chaque pêcheur, je vous recommande toutefois de le régler en fonction de la turlutte que vous allez devoir animer. Votre frein ne doit pas se déclencher lors des animations, grâce à cela, avec le moindre poids supplémentaire en bout de ligne, il jouera son rôle d'amortisseur et limitera vos chances de déchirer le céphalopode.
Bien évidemment, si vous décidez d'utiliser une turlutte d'un poids différent, qu'elle soit plus lourde ou plus légère, il sera nécessaire de régler à nouveau le frein. Cela peut paraître un peu fastidieux, mais avec un peu d'expérience, vous serez capable de connaître le nombre de clics du bouton de frein à effectuer après un changement de turlutte et d'être encore plus efficace en action de pêche.
La manivelle
Sur le marché, le pourcentage de moulinets spinning équipés d'une manivelle simple est si haut, que ceux équipés d'une double manivelle paraissent exceptionnellement rares. La double manivelle est pourtant, à l'inverse, présente sur la quasi-totalité des moulinets castings. C'est après avoir essayé lors d'une saison complète de pêche du calamar que j'ai pu me rendre compte de l'indispensabilité de cette technologie.
La fluidité dans le mouvement de rotation offerte par la double manivelle permet d'être davantage précis lors des animations. À chaque lancer, notre main trouve plus facilement cette manivelle, ce qui est tout à fait logique puisqu'il y a 2 poignées au lieu d'une. Cela permet de gagner du temps, même si le gain est extrêmement faible sur un seul lancer, c'est sur les milliers de lancer d'une saison complète que ces fractions de seconde prennent tout leur sens. Chaque lancer en plus lors d'une saison permet d'avoir une chance de plus de capturer un céphalopode.
La poignée de la manivelle
Pour la majorité des pêcheurs, une poignée de manivelle pour pêcher en mer doit être ronde. C'est pourtant celle qui bride le plus la prise en main précise de la manivelle pour réaliser les animations. Une poignée ronde ou ovale, bien qu'elle soit utile pour des pêches de très gros poissons, où la main doit pouvoir tenir solidement et appliquer une très grande force, est loin d'être efficace pour des pêches fines. Sa forme provoque inévitablement une rotation supplémentaire, en plus de celle de la manivelle.
Pour être précis dans vos récupérations et animations, privilégiez une poignée ergonomique, que vous pourrez conserver dans la même position avec vos doigts pendant la rotation de la manivelle. Cela reste un détail qui peut paraître anecdotique, mais c'est bel est bien une fonction supplémentaire qui permet d'être efficace au bord de l'eau.