Le printemps n'est toujours pas arrivé
Les prévisions météo pour les jours à venir étant désastreuses, je décide d'aller tenter ma chance au petit large, histoire de faire du lieu. Cette fin de printemps n'est pas facile à gérer. En effet, cette année, la météo n'est vraiment pas avec nous. Le printemps n'est toujours pas arrivé et sur le calendrier, l'été commence la semaine prochaine. Les prévisions actuelles annoncent des températures d'à peine 15 °C et du vent à 80 km/h pour cette fin de semaine. Autant dire que les sorties kayak seront limitées pour un petit moment.
Du coup, ce créneau de beau temps est presque inespéré et je ne vais pas le louper. Un coefficient de 54, avec une marée haute vers les 11 h 00. En étant sur l'eau au lever du jour, je pourrai ainsi faire toute la montante. Vent modéré jusque 14 h 00 avec une orientation nord, ce qui est bien pour ce spot des abers, le vent ayant tendance à me ramener vers le point de départ. Il faut éviter de sortir avec le vent de terre, ce n'est pas sécurisant en cas de souci avec la propulsion, une rentrée à la pagaie vent de face sur 2,5 km n'est pas de tout repos. Pour rappel, même sur un kayak propulsé, la pagaie de secours est obligatoire… Conditions au top donc et direction le large à la recherche du lieu.
En chemin, je travaille quand même les détections rencontrées. Quelques vieilles et quelques petits lieus se saisissent de mes talashad. Bien sûr, ces poissons pris sur des fonds de moins de 10 mètres repartent sans soucis. Même si certains sont au dessus de la taille réglementaire ridicule de 30 cm, je les relâche quand même, ma maille de garde se situe au dessus de 60 cm, ce qui correspond à la maille biologique de cette espèce. Arrivé sur zone, je pique quelques poissons plus intéressants, sur des fonds de 15 à 20 mètres. En les remontant tranquillement, ils repartent aussi sans problème, mais pas encore de joli poisson.
Un beau poisson
Au loin, quelques fous de Bassan plongent, ce qui indique une activité certaine dessous. Le pédalier se met en œuvre, en plus des fous, il y a aussi des fulmars boréal, une espèce que l'on ne croise pas souvent. Arrivé sur place, rien sur le sondeur, mais je lance quand même mon imitation de lançon sous le kayak, contact avec le fond, un petit coup de moulin pour ne pas accrocher et je ressens une petite tape. Ferrage immédiat et c'est la cartouche violente. J'ai eu le retour, que sur les gros poissons, il ne faut pas les laisser faire leur rush, mais leur tirer 2 ou 3 fois sur la tête pour les calmer. Je teste le truc et cela marche, il se calme, ce qui me permet de gagner les quelques mètres qui l'éloignent du fond. Au bout de quelques secondes, il est reparti en rush, mais je suis plus serein, il est au moins à 5/6 mètres du fond et, ma canne et le frein de mon moulin font le travail. Après chaque départ, je regagne des tours de moulinet, c'est vraiment un joli poisson, mais je suis confiant dans mon montage et mon matériel, il suffit de le remonter doucement et de le laisser s'épuiser.
Au bout de quelques minutes, la bête est en surface. À la pesée, il donnera 4,605 kg vidé pour 81 cm, un beau poisson pour une prise en kayak. Avec ce poisson, j'ai assez pour fournir la table familiale pour quelques repas. Comme il est encore tôt, je décide de rebrousser chemin et d'aller m'amuser sur les parcs avec les bars. Ils seront eux aussi actifs, leurre de surface et poisson nageur entre deux eaux, pas des gros poissons, mais des poissons en grand nombre, encore un bon moment. Retour à la plage de départ pour l'habituel casse-croûte, les mouettes du coin m'ont accueilli avec plaisir…
Petit focus sur le matériel utilisé pour la recherche du lieu
- Canne Penn Régiment Labrax en 7X28 grammes, action de pointe, mais bonne réserve de puissance, dommage qu'elle ne soit plus fabriquée...
- Moulinet Penn Spinfishing VI en 2500 garni d'une tresse Yo-Zuri super Braid 8 brins multicolor en 1,2 Fluorocarbone Topknot-Leader-Yo-Zuri en 33/100
- Leurre : Talashad 120 vert ayu d'Astufish, monté sur une tête 30 grammes astubreizh yeux verts.
