Retour de session / Une journée de pêche en slow jigging aux Antilles, plaisirs assurés

Pêche aux Antilles © Fabien Tynilla

La pêche aux Antilles permet de rencontrer de nombreuses espèces de poisson. Avec la technique du slow jigging et du matériel adéquat, il n'est pas nécessaire de s'éloigner pour espérer prendre de beaux poissons.

Différentes espèces en slow jigging

Il est 5 h 00, la Martinique s'éveille comme disait - presque - la célèbre chanson. Rendez-vous avec Paulo pour une matinée en mer à traquer les poissons exotiques uniquement avec la technique du slow jigging. Une bonne façon de montrer que les Antilles, ce ne sont pas uniquement les marlins, les thons et les dorades coryphènes ! Mais pour changer d'espèces, il faut changer de spot et de technique.

Le point commun des Antilles, c'est que les bateaux sont grands, lourds et bien motorisés. La mer y est mouvementée et la houle longue est souvent impressionnante. Nous voici donc sur une yole de pêche avec deux moteurs de 250 cv !

Départ tôt le matin
Départ tôt le matin

Pas besoin d'aller très loin

Pour le slow jigging pas besoin d'aller très loin, le fond tombe à pic sur la façade Caraïbe de la Martinique et on se retrouve très vite avec 50 à 200 m de fond. Nous nous positionnons sur quelques cassures dans la zone pour descendre nos jigs. Premier spot, je descends un slow jig de 400 g sur une cassure de 150 à 190 mètres. Deux Assists Hook en tête et un à l'arrière du leurre… La descente est longue et il vous faut du matériel adéquat. Tout d'abord une canne slow qui encaisse ces poids, personnellement, j'ai opté pour la Slow Pitch de Black Hole USA, une canne « faite maison » et distribuée par Rodhouse ! Optez pour un moulinet casting de grosse contenance, il faudra à minima 500 m de tresse PE 1,5 pour toucher le fond et avoir de jolis combats.

Je commence mes animations dès que je sens le contact avec le sol. Une tirée lente, une autre plus amples, 3 tirettes rapides et la touche arrive aussitôt. Malheureusement, le poisson se décroche à mi-hauteur ! Dommage, il était beau et remonter 400 m de tresse met le bras à rude épreuve.

Je retourne au fond aussitôt, le poisson répond bien sur des animations lentes entrecoupées de twitch et d'une remontée sur 10 à 20 m.

Toujours de belles surprises
Toujours de belles surprises

Du plaisir avant tout

Les touches s'accélèrent sur le bateau, les sorbes et vivaneaux se succèdent. Il n'y aura pas d'énormes poissons cette fois, mais beaucoup de plaisir, car ces espèces sont très vivaces. Nous pensions toucher quelques « œils-de-bœuf » mais nous n'en verrons pas sur ce spot. La pêche en grande profondeur est pleine de surprises, et parfois de tailles, mais elle est également éprouvante pour les bras.

Pour changer de spots, et pour reposer nos bras, nous décidons de rejoindre une zone moins profonde qui commence à 80 m pour terminer sur un plateau de 50 mètres. Changement de matériel, j'opte pour ma canne casting Caperlan (Ilicium 900 casting C300 et moulinet ilicium C300) avec cette fois-ci une tresse de PE 1. Cet ensemble est parfait pour pêcher sur ces zones en deçà de 100 mètres. La canne supporte jusqu'à 150 grammes, ce qui est parfait pour ces spots. Sur la zone la plus profonde, je prends mon jig préféré du moment le Slow Drop de JLC Lure en 150 g de couleur bleue. Pour la zone à 50 mètres, j'opte pour un slow Biastos de Caperlan en 90 g. À noter qu'il est vraiment important de prendre des tresses fines sur ces pêches, car, avec la profondeur, l'appui de l'eau sera vraiment important et pénalisant si vous optez pour des diamètres trop épais.

Cette fois-ci, les animations sont très lentes et avec une amplitude faible sur le fond. Très vite, les mérous, koulibali, sérioles et carangues viennent mordent sur nos assists. Paulo nous fera même un joli petit thon qui n'a pas résisté à son slow jig !! Nous apercevons très vite que les poissons se lassent de notre présence. Il faut dire que l'eau est translucide et nous voyons le fond bien au-delà des 30, voire 40 mètres. Nous changeons donc de spots très régulièrement. Pour éviter que les poissons s'habituent à nous.

Différentes espèces en slow jig
Différentes espèces en slow jig

Après avoir croisé quelques magnifiques dauphins, nous filons vers le port en Baie de Fort-de-France !

Voilà qui, je l'espère, vous donnera envie de diversifier vos sorties pêches exotiques aux Antilles ou ailleurs. En-tout-cas, pour moi, la pêche en slow jigging apporte bien plus de plaisirs qu'une traîne au large à la recherche des marlins… Mais tout cela est une affaire de goût, et ne se discute pas.

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