Bonjour Valentin pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Peche.com ?
Je me présente, Valentin Henry (31 ans) et mon binôme Yohann Henrion (35 ans), nous sommes tous les deux de Verdun dans le département de la Meuse. Nous sommes membres actifs de l'AAPPMA de Verdun et bénévoles à notre fédération, nous organisons régulièrement des compétitions et des événements pêches ( bateau, FFPS...). Nous sommes dans l'équipe SilureAccess ( ambassadeurs ) et nos techniques de pêches sont principalement axées sur le brochet et le silure, en bateau pour ma part, et en float tube pour Yohann qui est spécialisé dans cette pêche, avec la particularité de pêcher dans des courants très fort et des crues. Bien évidemment, nous pêchons aussi du bord.
Nous avons aussi Marius Baits qui nous épaule dans les compétitions (créateur reconnu dans le monde du leurre haut de gamme). La pêche aux leurres et à la mouche sont les maîtres-mots de nos sessions au bord de l'eau. Nous avons aussi la particularité de faire de la plongée en apnée dans le fleuve Meuse avec les silures, sandres, brochets… Disponible sur la chaîne You Tube Valentin Henriz, cela donne une bonne idée de ce qui se passe sous l'eau.
Vous pouvez nous parler de vos débuts en matière de pêche ?
Valentin Henry : pour ma part, j'ai commencé la pêche en gagnant une canne en bambou lors d'une kermesse dans mon village, j'avais 4 ans, mais la pêche est une maladie à longue durée sans aucun vaccin possible. Mon binôme, Yohann Henrion a attrapé le virus en même temps que moi, lorsque son oncle lui à offert sa première canne à pêche. La suite logique fut le perfectionnement dans les techniques, la soif d'apprendre et d'en savoir toujours plus sur le milieu et la passion dans laquelle nous évoluons.
Quand, comment et pourquoi avoir décidé de pratiquer la pêche en compétition ?
La compétition est arrivée chez moi avec celles organisées par mon AAPPMA il y a déjà plus de 15 ans. Décider de pratiquer la pêche en compétition, c'est avant tout pour se défier soi-même, repousser ses limites, apprendre à canaliser ses émotions. Mais c'est aussi la meilleure façon, et de loin, pour apprendre ! Tu apprends énormément des autres. Et tu apprends aussi beaucoup sur toi-même, sur tes erreurs, et après chaque fin de compétition, tu te dis la fameuse phrase (si j'avais… ). La compétition fait progresser très rapidement, et on en apprend à chaque fois. Bon, il faut aussi dire qu'on participe pour être sur le podium, bien évidemment, cela reste le moteur de la motivation. Et les défaites ne font que renforcer cela, mon binôme et moi-même, sommes très tenaces.
Quel regard portez-vous sur la pratique de la compétition en général ?
J'ai un très bon regard sur le monde de la compétition, il s'agit de passionnés qui, comme nous, ont la flamme qui brûle en eux, nous avons tous les yeux pleins phares la nuit de veille d'une compétition, et rien que pour cela, nous sommes tous du même acabit. L'ambiance en compétition est toujours très particulière, car il y a ce mélange de joie, d'amitié sincère et d'adversité, un peu comme quand je faisais du rugby. L'essentiel, c'est qu'à la fin, nous ne sommes plus des adversaires, mais des pêcheurs !!! Si je devais apporter des améliorations à la compétition, ce serait de voir les choses en plus grand, TOUJOURS PLUS GRAND, et la MFC et la FFPS font bien le travail sur ce sujet, nous avons enfin une compétition en France pour laquellle nous pouvons être très fiers !!!! Messieurs les Américains, nous arrivons !!!!!!
Participer à la première édition de la Mercury Fishing Cup , cela voulait dire quoi pour vous ?
C'était clairement pour nous une manière d'entrer dans la cour des grands, d'être dans le Gam, comme on dit. J'avais déjà fait des compétitions régionales bateaux FFPS avec des grands noms comme Legendre, Weill… pour ne citer qu'eux, mais là, c'était à l'echelle nationale, et être sur la ligne de départ avec 55 beaux bateaux, cela donne vraiment des frissons.
Votre retour sur cette première édition ?
Pour cette première édition, nous n'avions malheureusement pas eu les moyens de réaliser un préfishing, nous sommes arrivés comme des touristes et nous avons totalement raté la pêche le premier jour, mais le lendemain, nous avions compris ou étaient les poissons et ce fut la semi-remontada. Malheureusement trop tard, avec un classement de 23 sur 55. Nous ne sommes pas des pêcheurs de sandre, la verticale n'est pas notre truc. Il a donc fallut s'adapter à cette pêche qui était sans aucun doute la technique à avoir sur cette édition avec une Seine en crue, les grosse têtes plombées et le live nous ont pas mal aidé pour le coup. Mais même en 30 grammes, nous étions bien trop planants…
Votre plus beau souvenir, ou anecdote, lors de la Mercury Fishing Cup ?
Attention, l'anecdote qui suit vos le détour… Deuxième jour de la compétition, nous sommes sur le départ, les gros bateaux sont devant nous, je reste relativement à l'arrière avec mon Trader 470 en 30 cv, les caméras de la MFC sont sur les starting block. Je demande à mon binôme Yohann Henrion de se mettre à l'avant du bateau, pour déjauger plus vite, et je lui demande de filmer le départ pour avoir un « bon souvenir »… Le clairon sonne, c'est parti, plein gaz !!!!! Les bateaux devant nous prennent de l'avance avec des moteurs 115 cv pro XS. Seulement, cela a fait un peu de vagues… J'en mange une à plus de 40km/h en pleine face, mon binôme tombe de l'avant du bateau vers l'arrière, atterri sur ma canne à verticale, la brise en deux, et s'enfonce un hameçon triple dans le fessier ! Tout cela dans une machine à laver à cause des bateaux qui venaient de décoller… Cela faisait 1 minute que la compétition avait commencé et elle a commencé très fort !!!
Vous serez présents à la seconde édition sur le lac de Vassivière ?
Je ne raterai pour rien au monde cette deuxième édition de la MFC. J'ai encore des étoiles plein les yeux de l'année dernière. Et cette fois-ci, nous allons mieux nous préparer, et venir la veille pour repérer un peu les spots sur cette immense flaque d'eau ! La FFPS et Mercury peuvent compter sur nous pour être là malgré la route, la passion n'a pas de limite.
Un conseil pour les pêcheurs qui souhaitent un jour participer à la Mercury Fishing Cup ?
Ne tomber pas sur vos cannes au départ !!! Et, venez avec le sourire, ce n'est que de la pêche ! Soyez aussi pragmatique et organisé, cela fait une grosse différence quand tu pars rassuré.
