Salmo Trek IV 2024, retour sur la préparation et le préfishing

La Salmo Trek est une compétition en montagne qui mêle trek et pêche des salmonidés en altitude. C'est une aventure humaine et de pêche hors norme qui demande à surpasser ses limites physiques. Voici comment nous avons préparé cette 4ème édition qui compte pas moins de 80 équipes, 160 pêcheurs !

La Salmo Trek demande beaucoup de préparation. Qu'il s'agisse de la condition physique, de la stratégie, de la logistique ou encore du matériel de pêche.

Une nouvelle zone à pêcher ?

J'ai décidé cette année de réaliser un préfishing, c'est à dire de pêcher avant la compétition pour repérer d'éventuels bons spots, et trouver des techniques et leurres valables pour ne pas avoir à tatônner durant la compétition.

Qui plus est cette année, le parcours a été livré aux compétiteurs seulement quelques jours avant la compétition. Et je préfère couper court à toute rumeur, nous n'avons pas eu le parcours avant les autres comme cela a pu être sous-entendu !

Un joli omble chevalier avec l'incontournable Illex silver shade 12g pink yamame
Un joli omble chevalier avec l'incontournable Illex silver shade 12 g pink yamame

En fait, c'est Clément Jouvet qui a remarqué que sur la déclaration administrative de l'événement (où sont notées les communes où se déroule l'épreuve) que cette année apparaissait la commune de Barèges... Pour la première fois. Aussi, nous avons fait le pari d'aller repérer, sans certitude, le versant côté Barèges et les lacs qui s'y trouvent.

Ce côté offre de nombreux lacs et cours d'eau où nous avons pu trouver des truites farios et des ombles chevaliers, ce dernier ne semblant présent que sur Dets Coubous, alors très bas lors du repérage.

Un périple avant l'heure

C'est ce même Clément, mon ami et collègue de la team Illex qui me récupère d'ailleurs à Toulouse après une escale à Paris, venant de Corse. Le préfishing à lui seul a des allures de périple et se mérite.

Car même si nous ne sommes pas encore en compétition, il faut bien vivre en autosuffisance durant 3 jours et 2 nuits, emporter le matériel de pêche, mais aussi la tente, matelas, duvet, vêtements de rechange et tout le nécessaire pour manger et affronter la montagne.

Des paysages à couper le souffle...
Des paysages à couper le souffle...

Il est noté qu'au dire des locaux, la saison est au ralenti et a démarré avec 3 semaines de retard par rapport aux précédentes années. Les lacs viennent juste de dégeler et de nombreux névés sont encore présents. Le risque est bien sûr que cela fausse notre analyse des postes et du comportement des poissons.

Clément et moi marchons à vive allure en partant du col de Portet, de quoi se dégourdir les jambes, pour rejoindre d'autres amis là-haut comme Thomas Vogels, Alain Foulon, Olivier Refus ou encore Jerôme Morgado.

Constat et bilan du préfishing

J'ai beau faire de nombreuses compétitions, je n'aime pas faire de préfishing. J'ai souvent l'impression que les solutions trouvées en préfishing diverges pendant la compétition et fausse mon analyse...

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce préfishing ne déroge pas à la règle... Certe, j'ai chronométré nos temps de marche et glané quelques informations précieuses, mais le fait de passer seul, et en premier, sur tous les postes offre finalement peu de visibilité sur les postes qui se démarquent et cela fausse l'analyse effectivement. Tous ont donné du poisson qui était disponible et avec toute sorte de technique...

Une des nombreuses truites fario maillées que nou savons pu capturé, ici à la Illex Native Spoon
Une des nombreuses truites farios maillées que nous avons pu capturer, ici à la Illex Native Spoon

Autant dire que ce n'est pas une grande aide pour établir la stratégie du jour J... Cela m'aura juste permis d'éliminer quelques zones et de limiter le nombre de leurres à emporter, quitte à en manquer le jour de la compétition en ne me concentrant que sur mes valeurs sûres...

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