Le réveil sonne à 5 h et il faut déjà se lever, replier le bivouac et préparer nos affaires pour repartir à 6 h du matin.
Des conditions climatiques dantesques
Une pluie fine nous accompagne, mais au loin le tonnerre gronde. Nous repêchons les lacs de la veille et rentrons quelques poissons. Malheureusement, nous en décrochons un trop grand nombre. Nous avons beaucoup de touches courtes à la Native spoon 2.5 g et nous ne concrétisons que trop peu pour vraiment rattraper notre retard. Déjà, nos espoirs de podium s'effritent lentement.
D'autant plus que nous devons faire deux longues pauses sans pêcher, car l'orage passe au dessus de nous. Nous posons les cannes et prenons notre mal en patience sous une pluie battante. Nous sommes trempés et il fait vraiment froid. C'est très difficile, mais il faut s'accrocher et continuer à pêcher une fois l'orage passé.
La pluie cesse, tout comme l'activité des truites.
Nous décidons alors de repartir et de "sortir" du versant Barèges. La montée des cols est difficile, d'autant plus que nous sommes encore dans nos vêtements humides.
Une fois le col de la Hourquette nère franchi, nous redescendons à la rencontre de l'équipe d'Arte.
Reportage pour Arte
Et c'est à Port-Bielh que nous avions donné rendez-vous à nos amis d'Arte. Une équipe très professionnelle constituée d'un directeur, d'un cadreur et d'un ingénieur du son. Même si c'est une petite contrainte supplémentaire (plans de coupe, pose des micros, questions diverses...) il faut avouer qu'ils ont été très peu intrusifs et nous ont largement laissé pêcher !
Nous tentons donc de faire un début de quota omble sous les caméras complètement dans la brume. À la Native Spoon 7 g je parviens à en prendre 4 et Thomas rentre une fario supplémentaire.
Il est déjà temps d'aller au bivouac de Gourg nère en contre bas pour passer la nuit.
Grâce aux antennes satellites Starlink, nous pouvons envoyer nos prises et voir le dernier classement provisoire. Nous sommes quatrième, mais plutôt loin derrière Simon Scodavolpe et Matthieu Vieilhescazes qui eux non plus n'ont pas encore bouclé leur quota omble.
La journée est passée à une vitesse folle malgré la pluie, les poissons, les décrochages et encore la longue marche réalisée.
Nous nous couchons dans nos duvets humides, les vêtements encore imbibés d'eau. La nuit s'annonce très longue...