À partir de fin mai début juin, de nombreux pêcheurs à la mouche apprécient la pêche au coup du soir pour profiter des éclosions qui ont souvent lieu à ce moment propice de la journée. En effet, l'abaissement rapide de la température de l'air et donc de l'eau est propice à l'éclosion d'insectes aquatiques. Les truites le savent et se mettent en poste pour le plus grand plaisir des pêcheurs en sèche.
Pré-coup du soir, les premiers gobages
Le coup du soir a généralement lieu les deux dernières heures de la journée, juste avant la nuit. Parfois il est de courte durée, et ce n'est que lors de la dernière demi-heure que les insectes sortent et les poissons s'activent. Parfois, les conditions sont optimales et la rivière rentre littéralement en ébullition !
Il est important d'arriver un peu en avance pour profiter du pré-coup du soir qui parfois peut être même meilleur que le coup du soir lui-même. Cela permet aussi d'être dans l'eau au moment où les éclosions vont débuter et parfois même de repérer les postes si l'on ne connaît pas trop le coin où l'on réalise ce coup de pêche.
L'observation ou la connaissance des insectes qui vont éclore est très important, car les truites peuvent être très sélectives dans ces conditions.
Car lorsque les émergences débutent et il n'est pas trop question de fouiller dans sa boite et chercher le modèle adéquat ! L'identification des insectes qui sont entrain d'éclore peut être réalisé aussi à ce moment-là et permettre d'être prêt pour l'éclosion finale.
Repérer les beaux poissons
Les premiers gobages sont souvent réalisés par les petites truites qui s'activent rapidement, mais les plus beaux poissons sortiront bien souvent au dernier moment lorsque les éclosions seront à plein régime et que cela vaudra la peine de monter en surface.
Si l'on attaque tout de suite chaque poisson qui gobe, on risque de caler les plus gros, mais cela dépend un peu de ses objectifs et de sa personnalité. Certains pêcheurs aiment attendre et observer ce merveilleux spectacle de la nature. D'autres prendront du plaisir à tenter et/ou prendre toutes les truites activent.
Les beaux poissons sont souvent bien plus discrets et il est possible de les différencier des plus petits. Le gobage ne fait habituellement aucun bruit, et l'onde est plus importante. Les postes sont souvent bien spécifiques. Le gobage est souvent moins régulier, car plus sélectif et plus discret. Savoir observer les gobages permet souvent d'en apprendre aussi sur le stade des mouches qui sont prises et donc le modèle de mouche à employer.
Pêcher à la tombée de la nuit
Juste avant la nuit les jolies truites sortiront et monteront en surface pour gober surtout si l'éclosion en faut la chandelle. Il ne faudra pas se rater, car cela dure souvent très peu de temps. Bien sélectionner ces poissons et les sortir sans trop faire de bruit. Pour le traquer de grosse truite, c'est le moment pour faire le poisson de la soirée. Il aura été sélectionné et nous n'aurons pas trop le droit à l'erreur.
Peu de temps avant l'arrivée des chauves-souris, signe de la fin de l'heure légale, les gobages sont souvent plus nombreux, mais moins facile à voir. On peut parfois les repérer à l'oreille, et entendre de belles aspirations réalisées par de jolies truites.
Attention aux retombées de spent (insecte mort), car cela arrive fréquemment en fin de soirée si une belle éclosion d'éphémère a eu lieu. Dans le cas contraire, un sedge est bien souvent la clef de la réussite et permet de faire de beaux coups du soir.
En toute fin de partie de pêche, un sedge à draguer permet parfois de faire quelques derniers poissons lorsque la lumière devient très faible. La pêche en aval avec un sedge en chevreuil ou un drag sedge, peut parfois faire des miracles dans ces conditions.