Mercury Fishing Cup : Team Stéphane Lachieze et Maxime Terret

Rencontre avec Maxime Terret et son binôme Stéphane Lachieze qui vont participer pour la seconde fois à la Mercury Fishing Cup. Deux passionnés de pêche au leurre et de compétitions de pêche.

Bonjour Maxime et Stéphane, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Peche.com ?

Maxime : je m'appelle Maxime Terret, j'ai 38 ans, j'habite en Bourgogne du Sud dans un petit village du doux nom de Saint-Amour-Bellevue. Je fais partie de la team BKK depuis 2 ans (marque japonaise connue pour ses hameçons) qui est distribué en France par Pescanautic par Guillaume Auger. Je pêche essentiellement aux leurres, toutes techniques confondues et recherche principalement les Carnassiers d'eau douce en no kill. Je ne pêche pas le silure sauf quand il décide de voler mon leurre, il faut bien qu'on fasse une photo...

J'aime étudier les espèces que je recherche, leurs comportements, leurs modes de vie, j'aime pêcher aussi "à l'ancienne", au sens de l'eau sans électronique le brochet et la perche en saison estivale, étudier les veines d'eau, repérer les herbiers, les activités en surface, les oiseaux et observer la nature. Je pêche en fleuve dans notre belle Saône qui parfois est capricieuse. Je pêche aussi dans différents lacs. (Bourget, Vouglan...)

Stéphane : Stéphane Lachieze, pêcheur depuis le plus jeune âge avec la pêche aux coups et quelques compétitions.
J'ai repris la pêche avec ferveur en choisissant les carnassiers en arrivant dans la région depuis une dizaine d'année ainsi que la pêche en mer notamment le thon rouge, le bar et quelques autres qui se présentent devant ma ligne. Depuis quelques années Maxime et moi, participons à certaines compétitions où nous représentons les marques BKK et Illex. Cela nous a permis d'accéder à quelques podiums. Ma passion est pour moi un moment de partage et de plaisir.

Nous tenions d'ailleurs à remercier nos sponsors BKK et Illex ainsi que Sélect plaisance pour leur précieuse aide et le soutien sans failles dans cette aventure.

Tu peux nous parler de tes débuts en matière de pêche ?

J'ai commencé à pêcher avec mon père quand j'avais environ 10 ans. On pêchait du bord les blancs aux appâts naturels au bouchon puis, j'ai fait quelques petits concours locaux à la truite au toc et j'ai ensuite décidé de commencer à prendre ma carte pour faire les ouvertures truites en première catégorie. Après avoir observé d'autres pêcheurs pêcher différemment, j'ai commencé la truite à la cuillère, mes premiers coups de ligne aux leurres et j'ai vite compris que leurrer les poissons me rendait addict ! La surprise de la "frappe" après un beau passage plein courant et la joie d'avoir leurré le poisson est vraiment satisfaisant.

Après quelques années truites, je voulais m'attaquer à d'autres espèces. J'ai pêché le sandre au mort posé, au vif puis j'ai continué à m'équiper en leurres afin de diversifier mes pêches et ainsi les espèces. Je me suis beaucoup documenté pour pouvoir cibler les zones propices pour éviter d'accumuler les fameux "capots". Les poissons ont commencé à "rentrer" donc j'ai ensuite investi dans un float tube pour pouvoir élargir mes postes. J'ai également acheté ma première barque et depuis, je ne pêche qu'en bateau...

Quand, comment et pourquoi avoir décidé de pratiquer la pêche en compétition ?

J'ai commencé la compétition en float tube. J'avais envie et je ressentais le besoin de me mesurer à d'autres pêcheurs pour voir si j'étais "dans le vrai" de par mes recherches et mes connaissances ou si je faisais fausse route. Mes résultats étaient plutôt bons, donc j'ai continué... Seul sur le float tube, cela nous pousse à puiser dans nos connaissances pour trouver la pêche, on ne peut compter que sur soi. De belles rencontres, de bonnes ambiances, des résultats, je ne pouvais que continuer et ça a été le cas, mais en bateau cette fois avec des manches de niveaux supérieurs... Stéphane Lachieze est mon voisin, on a donc décidé de former un binôme pour pouvoir s'adonner à la pêche en compétition.

Quel regard portez-vous sur la pratique de la compétition en général ?

La compétition n'est pas la pêche de loisir, on est là pour du résultat. Il faut réfléchir vite, être efficace à chaque lancer, être en phase avec son binôme. C'est un défi à la fois personnel et en binôme. L'entente des deux est primordiale, on se soutient, car l'ascenseur émotionnel est bien là. Il y a des règles strictes, il faut penser à tout, gérer son stress et ça, ça se prépare. Il faut s'investir, en temps certes, mais aussi avoir un matériel qui répond à toutes les conditions. Tout doit être anticipé pour le jour j. Le plan A est prêt et s'il ne va pas, on passe au B puis au C... On apprend beaucoup sur soi-même dans ces moments. Le plaisir est décuplé quand un beau poisson rejoint le bateau et apporte des gros points. Quand on touche au podium, ce sentiment de victoire, le résultat d'une réflexion grandement menée, c'est le Graal du pêcheur !

Cependant, la "concurrence" étant rude, l'investissement financier n'est pas accessible à tout le monde ce qui est bien dommage. Car si on veut être à la pointe de la technologie et mettre le plus possible les chances de notre côté cela passe malheureusement par un gros effort financier surtout quand on commence à faire des compétitions de plus haut niveau. Un bateau qui répond à toutes les conditions météorologiques, des batteries qui tiennent haut la main la journée par fort courant où météo capricieuse, des cannes et des leurres diversifiés, des sondeur équipés de la technologie dite "live" sont les dépenses à prévoir.

Les concours locaux sont justement une opportunité pour être le plus souvent sur un même "piédestal". Catégoriser les compétitions par type de technologies des sondeurs (live et non live) serait peut-être une idée intéressante pour rendre accessibles les "grandes" compétitions à d'autres pêcheurs. Ce sont de belles expériences à vivre, on rencontre des passionnés, même si dans ces moments on ne se donne pas forcément des conseils et astuces, car cela reste de la compétition !

Participer à la deuxième édition de la Mercury Fishing Cup, cela veut dire quoi pour toi ?

Je vais participer pour la seconde fois au MFC. Malgré une première compétition périlleuse, nous réitérons ! L'esprit de compétition et la malchance que l'on a subis lors de la première date du MFC nous poussent à prendre notre revanche. Nous avons eu une panne de technologie durant tout le week-end, à cela, se sont ajoutés une météo capricieuse avec des débits d'eau énormes et un lieu presque inconnu. Nous avions manqué de temps pour faire un prefishing.

Nous n'avons évidemment pas abandonné malgré un week-end très compliqué, une coupe sur un brochet, quelques décrochés, cela nous arrive aussi... Trop d'échecs donc on ne peut pas en rester là ! Notre binôme est solide, on a la technologie, le matériel, on a accumulé bon nombre de connaissances. On a besoin de mettre tous ces paramètres en phase pour monter les marches du podium. Je pense que c'est un état d'esprit, on est sur la même longueur d'onde avec Stéphane.

Comment allez-vous préparer cette deuxième édition ?

Pour préparer cette date, nous recueillons le plus d'informations possibles via Internet, nos connaissances, puis nous allons aller faire un prefishing. Cela permettra de faire un premier "tri" dans les informations qu'on a. Nous aimons pêcher en respectant les horaires de la compétition, cela donne des indications sur le comportement alimentaire du poisson en fonction des heures. Même si on sait déjà que les conditions météo ne seront pas les mêmes le jour j (température de l'eau, pression atmosphérique, turbidité de l'eau, temps en général...). Nous avons la carte bathymétrique du lac donc nous connaissons déjà à l'avance les profondeurs. Nous utiliserons la technologie live de Garmin pour cibler plus rapidement les poissons. Difficile de se prononcer à l'avance, mais l'idée est déjà de repérer où se tient le poisson, puis en fonction de sa tenue, d'adapter la technique la plus optimale pour les capturer (taille des leurres, soigner la présentation, grammage, coloris...). Tant de paramètres à affiner le plus rapidement possible.

Un conseil pour les pêcheurs qui souhaitent un jour participer à la Mercury Fiching Cup ?

Mon conseil serait de ne pas croire que c'est inaccessible, prenez le temps de vous préparer, faites d'autres concours, diversifiez vos pêches et lieux de pêches. On apprend tous les jours sur l'eau ! Investissez-vous et concentrez-vous sur votre objectif. C'est une belle expérience à vivre à fond, on en ressort grandit personnellement et dans notre passion commune. Osez !

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