Une espèce attendue
Un mois que je savais qu'elles étaient là mais je n'étais pas encore tombé dessus. Ce poisson de chasse, certains l'appellent pélamide, je préfère employer le nom vernaculaire de bonite à dos rayé ou le nom scientifique de Sarda Sarda, est très attendu tous les étés. Cette année, du moins jusqu'à présent, ce sont de très petites chasses, très courtes, qui se mettent en place. Cela ne dure que quelques minutes, souvent près des bordures où elles bloquent le fourrage dont elles s'alimentent.
Deux méthodes de pêche
Pour les piquer, j'utilise deux méthodes, un poisson nageur qui pêche dans la couche supérieure de la hauteur d'eau. Bien souvent, c'est un 3 DB Jerkbait en 110 SP, en couleur bleue ou blanc. Lorsque l'activité est repérée, il suffit de lancer à proximité, de laisser 2 ou 3 secondes le leurre en surface et de le ramener assez vite. Bien souvent, la touche a lieu dès les premiers tours de manivelle. Toujours violente, c'est quand même une cousine du thon rouge. Le frein doit être correctement réglé et sur du matériel léger comme ma 7X28 grammes, c'est toujours un plaisir de les combattre.
La deuxième méthode, lorsque l'on sait qu'elles sont dans le coin, est en traîne légère, avec une canne un peu plus puissante, une 12X42 grammes, sur laquelle je traîne un Deep Diver de Yo Zuri, un poisson nageur à grande bavette en 90 mm qui plonge jusque 4 m. Pour pêcher plus profond, j'utilise le même leurre en 110 mm qui descend jusque 6 m. Là aussi, la touche est violente dans le bras qui tient la canne et il faut être prêt en permanence pour ne pas se faire arracher la canne des mains. Nous avons pu ainsi, avec le collègue, profiter de ces beaux poissons de sport, même si nous en avons décroché quelques-unes.
Lors de ma deuxième sortie sur ce poisson, j'en ai décroché une au kayak et une deuxième a sans doute engamé complètement le leurre et m'a coupé mon fluorocarbone. Nous étions en traîne tous les deux, sur une zone où l'on savait qu'elles étaient présentes, avec les mêmes leurres. Attelés en même temps, le collègue a réussi à mettre la sienne à l'épuisette, la mienne est partie avec le leurre, c'est le jeu…
Recette pélamide
Pour sublimer ce poisson, il est préférable de le consommer frais, gardez le aussi, une fois remonté dans le kayak, dans un sac isotherme avec un pain de glace. Ce poisson ne supporte pas la chaleur et la chair se ramollit vite. Pendant la pause casse-croûte, j'en ai profité pour ramasser quelques salicornes, il y en a plein sur nos berges. J'ai passé les bonites le soir même dans un cari au gingembre accompagné d'un écrasé de pommes de terre maison aux salicornes, le tout arrosé d'un petit vin gris de Corse. Vive l'été...