L'électronique est obligatoire
Un superbe lever de soleil avec des couleurs que l'on pourrait croire sorties d'une toile d'un grand peintre. Le plan d'eau est lisse, absence de vent, un petit coefficient de marée avec une pleine mer vers midi, donc je ferai toute la montante, le décor est planté !!! Après une heure de navigation en direction de mes spots au petit large, je commence la prospection avec mon écran. Sur ces types de pêches, l'électronique est obligatoire pour localiser les poissons. Après une autre heure de prospection je les déniche enfin.
Comme bien souvent, ils sont sur les tombants du bord du chenal. Je limite ma prospection sur des fonds de 20 à 30 mètres. En effet, pour tenir compte de la réglementation 2024, pour relâcher des poissons, surtout sur cette espèce lieu, il est important de ne pas les remonter de trop profond. Ils auront alors très peu de chance de repartir dans de bonnes conditions. Encore faut-il respecter quelques règles et ce n'est pas toujours du 100 %, mais au moins on limite la casse. Tout cela est expliqué en images dans la vidéo de fin d'article, les images parlent mieux.
Pêcher le lieu en traîne lente
Les poissons trouvés sont plaqués sur le fond, ils ne daignent pas suivre le leurre dans la couche d'eau supérieure. J'utilise des Talashad comme leurres pour ces poissons. Une imitation de lançon dont j'ai déjà parlé plusieurs fois. Comme ils ne suivent pas, pour cette sortie, j'ai utilisé une méthode que j'utilise sur la pêche des céphalopodes en Tataki, une traîne lente.
En effet, la pêche à gratter sur ces types de fonds est synonyme d'accrochages et donc de casse. Je prends donc contact avec le fond, un tour de manivelle pour que le leurre ne touche plus le fond et je quadrille la zone ou travaille la détection en me déplaçant tout doucement à l'aide du pédalier. Je fais ainsi évoluer le leurre dans les deux mètres au dessus du fond.
Une autre précision d'importance, il faut trouver le bon grammage, en fonction des conditions, pour garder la ligne le plus verticale possible. J'ai commencé à prendre les premiers poissons avec une tête de 45 grammes sur la troisième heure de marée. Puis la force du courant devenue plus faible, c'est avec une tête de 30 grammes que j'ai enregistré le plus de poissons. C'est un autre adage de la pêche en kayak, quelles que soient les conditions, rechercher le montage le plus léger.
Au bout de deux heures de pêche, ayant prélevé mes deux jolis poissons réglementaires (ma maille personnelle est à 60 et non pas la maille ridicule de la réglementation) et en ayant relâché vivants les autres, il est temps de rentrer. Je profite du beau temps pour faire un peu de navigation au milieu des cailloux que je connais par cœur. Un arrêt sur une petite plage tranquille, à l'abri de la foule pour prendre mon casse-croûte, nettoyer les poissons gardés et nourrir les mouettes et les goélands du coin clôturera cette belle matinée. Il semble que d'autres belles journées se profilent dans les prochains jours, on va essayer d'en profiter.