Trouver les bars, pas toujours si évident
En l'absence d'activité, les bars ne sont pas toujours faciles à trouver. En effet, ce sont des poissons qui se déplacent en permanence pour se nourrir, mais la connaissance des spots et surtout des hauteurs d'eau qu'apprécient les bars sur chaque poste est un gros avantage, même si parfois, il semble absent et pas actif du tout.
Il faut donc avoir plusieurs coins à prospecter tout au long de la journée, en fonction du moment de la marée. Avec de l'expérience, et en multipliant les sorties sur un secteur donné, on finit par mieux connaitre sa zone de pêche. Si les résultats se font attendre, rien ne sert d'insister, il vaut mieux changer de spot pour trouver les poissons actifs qui suivent le garde-manger.
Parfois les oiseaux (sternes, cormorans et mouettes) peuvent être actifs et nous aider à repérer les zones où les poissons s'alimentent, mais cela n'est pas toujours le cas.
Lors de cette sortie, aucun signe d'activité. Pas de chasse, ni d'oiseau sur aucun des coins que nous prospecterons. Il aura fallu battre du terrain pour faire mouche !
Un début de session plutôt calme
À peine nous commençons la session sur une belle pointe rocheuse léchée par un joli courant que je pique un très beau poisson. La soie fuse dans les anneaux et impossible de lever la canne pour planter l'hameçon et assurer ma prise. Après quelques secondes et 10 mètres de soie arrachés des mains, le poisson se décroche ! Était-ce un gros bar ? Une autre espèce ? Nous ne saurons jamais. Avec Sylvain, mon compagnon de pêche, on émet des hypothèses. Bonite ? Grosse vielle ? Difficile de savoir et c'est toujours très rageant.
Puis c'est le vide complet. Pas de touche. Pas de signe de vie. On change de couleur de mouche. D'animation. Multiplie les dérives, mais pas d'autres tapes dans nos mouches.
En fond de baie, je prendrai un bar maillé sur un coloris dos olive, monté sur ma soie intermédiaire, mais les touches sont rares. À part quelques orphies très difficiles à ferrer, les bars sont soit absents soit pas actifs du tout.
Nous changeons plusieurs fois de zone. Après une baie où ce modeste poisson me permettra d'ouvrir le bal, une pointe rocheuse, nous longeons maintenant une grande plage à la recherche d'activité d'oiseaux qui souvent piquent dans les poissons fourrages. Mais pas une seule sterne à l'horizon, ou posées sur le sable. Rien d'intéressant. Nous tentons sur une zone de sable parsemée de patch d'herbier. Rien non plus.
Spot après spot, toujours pas d'activité à part un tout petit bar de plage qui viendra croquer mon streamer.
Les bars s'activent et nous en profitons !
Nous mangeons rapidement à l'étale de basse mer, tout en observant l'horizon, les oiseaux, puis réattaquons sur une pointe rocheuse qui s'avance pour former un plateau où le courant va passer et se mettre en place. Des pêcheurs aux leurres semblent avoir aussi peu de résultats que nous !
Dans la retourne de la pointe, soudain je prends un petit bar, puis un deuxième. Sylvain avec son streamer tan prendra également un poisson piqué en bout de gueule alors que mon streamer dos bleu/vert est complètement coffré à chaque fois. Nous mettons l'ancre virtuelle pour rester sur poste et enchaînons plusieurs bars de petites tailles qui semblent regroupés à cet endroit. En insistant, je touche enfin un beau poisson qui stoppe net ma soie puis part en trombe. Les bars sont vraiment combatifs dans les courants et j'ai du mal à le brider. La Sage R8 Salt #9 plie bien mais fatigue le poisson qui se rapproche et va bientôt capituler. Il monte enfin en surface et nous l'apercevons enfin. Il est superbe et bien en forme. Cela fait plaisir et me permettra peut-être d'oublier le premier poisson de la journée.
Il entre dans l'épuisette. C'est un superbe bar de près de 60 cm, bien charnu.
Sylvain décide de me piquer l'un de mes streamers car le coloris semble faire la différence. Il prendra lui aussi quelques petits bars rapidement. Nous réalisons deux doublés, ce qui est toujours très amusant. Puis les touches et suivis s'estompent. Les bars ont dû suivre le courant de marée montante et nous reprenons nos dérives en suivant la côte.
Le vent forcit et rend les lancers plus compliqués. À la mouche, c'est toujours bien plus complexe ne serait-ce que pour placer le bateau et lancer tout en gérant le moteur électrique sans lequel il serait tout simplement impossible de pêcher correctement le bar à la mouche en bateau.
Le choix de la mouche et l'animation sont souvent décisifs
Les bars sont actifs, mais il faut les trouver. Après 10/15 minutes sans touches, nous retombons sur un petit banc et prendrons de nouveau quelques bars. Le coloris et la taille de la mouche (10 cm) utilisée avec des animations rapides à très rapides sera les clefs du succès une fois de plus.
Ce sera au tour de Sylvain de faire un joli poisson dans les 50 cm qui lui donnera aussi du fil à retordre. De mon côté, les bars s'en donnent à cœur joie, mais rien de très gros. Peut-être un maillé, mais qu'importe, c'est toujours très sympa d'avoir de l'action et de se prendre de grosses tapes. À la mouche les sensations sont décuplées et on prend beaucoup de plaisir à combattre ces bars qui défendent chèrement leur peau !
Nous finirons la session avec finalement pas mal de bars de pris, dont deux jolis et un gros poisson perdu. En cherchant bien nous les avons trouvés, mais une fois n'est pas coutume, il aura fallu changer régulièrement de postes, de mouches et d'animation pour rencontrer un certain succès ! Dans tous les cas, à la mouche, ces poissons offrent toujours de belles émotions, et on ne s'en lasse pas !