Bonjour Thierry et Sylvain, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Peche.com ?
Thierry : J'ai 54 ans, je suis de Guerlédan en Bretagne. Je fais équipe depuis 5 ans avec Sylvain Catteau, moniteur guide de pêche en Bretagne. Outre la pêche des carnassiers aux leurres, je pratique aussi la pêche à la mouche (truite, carpe et brochet). Je suis plutôt un adepte des pêches aux leurres durs (crank, jerk…).
Sylvain : J'ai 41 ans et je suis moniteur guide de pêche en Bretagne en Côtes d'Armor essentiellement sur le lac de Guerlédan. Je suis partenaire Sensas, Gunki, Illex et Garmin. Ma spécialité est la pêche aux leurres en bateau et je pratique aussi la pêche au feeder.
Vous pouvez nous parler de vos débuts en matière de pêche ?
Thierry : J'ai débuté enfant par la pêche au coup avant de rapidement dévier vers la pêche de la truite aux leurres (poissons nageurs et cuillères). Ayant la chance à proximité de chez moi, de bénéficier d'une grande variété de cours d'eau (Le Blavet, L'Oust et leurs affluents, le canal de Nantes à Brest) et de plans d'eau (Lac de Guerlédan, nombreux étangs), je pouvais alterner différentes pêches, truite brochet perche sandre, principalement aux leurres.
Sylvain : J'ai fait mes débuts avec mon grand-père à l'âge de 4 ans sur les bords de Marne. Comme beaucoup, j'ai commencé par les bases de la pêche au coup et petit à petit, je me suis pris d'intérêt à la pêche des carnassiers.
Quand, comment et pourquoi avoir décidé de pratiquer la pêche en compétition ?
Thierry : J'ai débuté en compétition il y a une dizaine d'année en float tube et en kayak grâce à des amis. J'apprécie le fait d'être confronté à des adversaires et qu'il y ait un enjeu même s'il est symbolique. Mon objectif en pratiquant la pêche de compétition était aussi de voir et d'échanger sur les techniques utilisées par les autres concurrents afin de m'améliorer et de découvrir des techniques. La pêche de compétition nous permet de sortir de nos habitudes et découvrir des plans d'eau et des cours d'eau qu'on ne pratiquerait pas forcément en loisir. Je pense que la compétition m'a fait gagner du temps et m'a ouvert à des techniques vers lesquelles je n'aurais peut-être pas été si j'étais resté dans mon coin.
Sylvain : J'ai débuté la compétition il y a une quinzaine d'années en float tube grâce à une connaissance qui m'a mis le pied à l'étrier. J'ai toute suite accrochée ! Ce côté convivial tout en étant concourant m'a beaucoup plus. On en apprend tous les jours en compétition, il faut savoir se remettre en question, c'est physique et mental. C'est un sport ! Et j'adore cela !
Quel regard portez-vous sur la pratique de la compétition en général ?
Nous portons un regard positif sur le monde de la compétition, c'est une bonne manière d'apprendre et d'évoluer, nous sommes compétiteurs certes, mais nous aimons partager. Bien que la Mercury Fishing Cup soit un événement incroyable, nous regrettons de ne plus avoir un championnat sur plusieurs dates. On ne peut pas juger la régularité d'une équipe sur une date.
Participer à la première édition de la Mercury Fishing Cup , cela voulait dire quoi pour vous ?
Les compétitions d'une telle ampleur sont rares en France, il était évident pour nous d'y participer d'autant que nous faisions le championnat de France les années précédentes. C'était un vrai challenge pour nous de faire un résultat correct sur la Seine que nous avons découverte à cette occasion.
Votre retour sur cette première édition ?
Une première journée très dure pour nous avec un seul poisson. La Seine étant montée en crue, les poissons avaient déserté les postes que nous avions validés lors de l'entraînement. La deuxième journée fut un peu mieux avec 4 sandres et deux perches, dont la plus grosse de la compétition avec 51 cm.
Côté matériel, nous sommes sur un bateau Finval Rangy 510 avec un équipement électronique Garmin (sondeurs et moteur). Côté technique, nous avons principalement pratiqué une pêche en verticale et linéaire lors de la compétition. D'ailleurs le Mosquito de chez Gunki aura été décisif sur cette jolie perche.
Votre plus beau souvenir, ou anecdote, lors de la Mercury Fishing Cup ?
La capture de la perche de 51 cm, faire un tel poisson en compétition reste un moment inoubliable.
Vous serez présents à la seconde édition sur le lac de Vassivière ?
Oui, nous serons présents, pour les mêmes raisons que la première édition. Profiter d'une belle organisation, faire du résultat et revoir les copains.
Un conseil pour les pêcheurs qui souhaitent un jour participer à la Mercury Fishing Cup ?
C'est un très bel événement pour découvrir la pêche de compétition, par contre si vous êtes là pour espérer un résultat, n'y allez pas les mains dans les poches ! On n'est pas là pour enfiler des perles !