Je ne vais pas différencier la pêche en mer de la pêche en eau douce, beaucoup de techniques peuvent se pratiquer aussi bien en mer qu'en eau douce.
Pêcher au leurre en kayak
On commence bien sûr par la pêche aux leurres. Que ce soit aux leurres souples ou aux leurres durs, les possibilités sont nombreuses. C'est ce que beaucoup pratiquent. Le kayak va permettre de s'approcher de zones où les bateaux ne peuvent pratiquer ou difficilement. Bordures encombrées, goémon de bordure, parcs à marée basse, zones de hauts fonds…
Les montages sont multiples aux leurres souples, en texan, en direct… Nous allons jouer sur les tailles des leurres, les couleurs, le grammage des têtes plombées, le but étant de pêcher le plus léger possible, tout en pêchant précis. La récupération peut être rapide en cas de chasses de bordures, comme cela arrive souvent en été.
Elle peut aussi être à gratter, en montant par exemple une imitation de crevette, de crabe ou une créature et la faire évoluer au milieu des tables de parcs en pêche à vue ou au milieu des touffes de goémon.
La pêche au leurre souple
Le leurre souple se manie aussi sur les zones plus profondes à la recherche des bars, lieus, Saint Pierre et autres. Là aussi, on va le manier de différentes façons, méthode ascenseur par exemple pour le lieu. En linéaire ou à gratter pour la recherche du bar. Les poissons nageurs offrent aussi des possibilités multiples et il est bon d'associer les deux lors d'une partie de pêche.
Par exemple, lorsque je me déplace d'un spot à l'autre, j'ai toujours une traîne avec moi. En général un leurre à bavette, en fonction de la profondeur. Dès que je prends un poisson, je passe au leurre souple et je ratisse la zone à 360° sur toute la hauteur d'eau. Il est bien rare que je n'en fasse pas d'autres dans le secteur.
La pêche au leurre de surface
Le leurre de surface est également une pratique qui vous amène les meilleures sensations, voir l'attaque en direct, le poisson monter et saisir le leurre puis replonger fait monter le taux d'adrénaline. Si votre kayak le permet et si vous êtes déjà un peu aguerri dans la pratique du kayak de pêche, la pêche debout est alors possible, très intéressante en pêche sur les parcs ou sur les bordures.
Pour ceux qui sont plus hésitants à cette pratique, l'ajout de flotteur de stabilisation est alors possible et vous pouvez même essayer la pêche à la mouche.
La pêche au jig, tenya, madaï et kabura
Après ces techniques qui sont le plus souvent mises en pratique, vous avez la pêche aux jigs, très efficace en pêche rapide sur chasse ou pour passer vite sous la boule de fourrage pour rechercher les plus gros prédateurs. Ces morceaux de métal sont aussi très efficaces sur des pêches profondes sur épaves par exemple ou pour pêcher sur des fosses.
Depuis quelques années, environ 10 ans, la pêche aux tenya, madaï ou kabura est revenue à la mode. Très efficace sur les sparidés en particulier, un montage tenya/gambas ne laisse pas indifférents dorades royales, grosses dorades grises ou pagres. Beaucoup d'autres espèces s'intéresseront à ces techniques. C'est peut être celles qui vous permettront le plus de diversité de prises et elles sont accessibles à tous, débutant compris.
Pour les plus aguerris, la pêche à la traîne sur les gros spécimens est même envisageable, mais là, le matériel n'est pas le même et la présence d'un bateau de sécurité est fortement recommandé, mais c'est faisable.
Pêche des céphalopodes en kayak
La recherche des céphalopodes est aussi possible avec les pêches aux turluttes, là aussi le marché de ces leurres est vaste et les montages possibles nombreux. J'ai une prédilection pour le montage tataki, j'en parle souvent dans les articles. Vous pouvez aussi les leurrer avec des appâts, dans ces cas les montages aiguilles, cages ou planchettes seront à privilégier.
La pêche aux appâts en kayak
La pêche aux appâts naturels aussi et tous les montages associés en fonction de l'espèce recherchée. Un crabe vert sur un montage wishbone coulissant sera efficace sur les dorades royales ou les petits requins. Une sardine ficelée saura décider une raie… Bibis, coques, palourdes, lançons, etc, etc, tout est possible.
Casiers et chasse-sous-marine
Poser un casier ou des balancines à crabes ou à crevettes est aussi possible en kayak, votre kayak devra impérativement être enregistré aux affaires maritimes pour ces pratiques, avec des bouées de marquage au numéro de votre coque.
La chasse-sous-marine peut aussi être réalisée à partir d'un kayak, c'est même assez sécurisant de disposer de ce type d'embarcation pour la pratiquer. Comme on l'a vu dans de précédents articles, le kayak peut aussi servir de base pour se déplacer sur l'estran pour de la pêche à pied.
On peut même faire des sessions de nettoyage à partir d'un kayak. Beaucoup se servent en effet de ce type d'embarcation pour ramasser les déchets ou nettoyer des berges inaccessibles avec un autre type d'embarcation ou à pied. Quelques-uns font aussi de la photo animalière à bord de leur kayak.
Comme on peut le voir, tout est réalisable en kayak. Vos techniques pratiquées devront rentrer en ligne de compte dans les critères de choix de modèles. Systématiquement, pour pêcher en mer, et à plus de 300 m du bord, il vous faudra un flotteur de plus de 3,50 m homologué et donc enregistré (démarche gratuite) auprès des affaires maritimes.
La pêche en kayak a de plus en plus le vent en poupe. Pas de bruit, pas d'odeur d'essence, en contact au plus près de la nature, bon pour la santé en vous faisant bouger, accessible au plus grand nombre, réalisable aussi bien en eau douce qu'en eau salée et comme on l'a vu, multitechniques, bref, en cinq mots, la pêche en kayak ça vous gagne.