Retour sur la Mercury Fishing Cup II : Team Giraud-Derindinger

Sylvain Giraud et David Derindinger sont des habitués des compétitions de pêche, ils ne pouvaient manquer la deuxième édition de la Mercury Fishing Cup. Un duo de compétiteurs qui visait un top 10 après un préfishing stratégique.

Comment s'est déroulée la compétition pour vous ?

Cela faisait une quinzaine d'années avec David qui nous n'avions pas pêché ensemble depuis l'époque de l'AFCPL (bien avant la FFPS). Pour ma part, c'est ma deuxième MFC. L'année dernière, je n'avais pas pu préfisher, mais cette année le lac de Vassivière est à seulement 4 heures de chez moi. J'ai donc pu prendre du temps cette année pour me préparer correctement.

Mais lors du préfishing, je me rends compte rapidement que la tâche va être difficile car hormis les petits sandres non maillés, il est très difficile de faire du poisson du faite d'une pression de pêche depuis plusieurs semaines.

Tous les carnassiers sont globalement plaqués au fond et difficilement repérables avec une sonde live. Nous décidons donc d'orienter notre préfishing sur la pêche de la perche. Nous trouvons la bonne technique qui est le Carolina rig et nous identifions des postes intéressants qui sont des cassures caillouteuses parsemées de souches.

Nous avions également touché plusieurs brochets repérés à l'aide du side imaging de chez Humminbird.

Plusieurs poissons sont capturés en préfishing, perche jusqu'à 37 cm, sandre jusqu'à 60 cm et brochet jusqu'à 85 cm.

La stratégie était correcte et nous visions un top 10 pour cette MFC 2.

Manche 1 :

Nous commençons les deux premières heures par traquer le brochet à l'aide du side imaging. Malheureusement peu de poissons repérés sur les zones initialement préfishées.

Nous enregistrons quand même une touche, mais le poisson ne se pique pas.

Nous finissons la journée par nos postes à perche. Nous capturons plusieurs perches non maillées et finissons la journée avec une coupe d'un brochet maillé et deux perches de 25 et 27 cm. Le top 10 n'est plus atteignable et nous sommes un peu déçus, car nous sommes provisoirement 41ème.

Manche 2 : objectif « limiter la casse »

Pour cette deuxième manche, même stratégie, on commence par le brochet, mais sans résultat. On bascule donc sur la perche. Pas mal de touches encore une coupe de brochet maillé, du sandre et du brochet non maillés et enfin 3 perches maillées entre 25 et 32 cm.

Nous terminons donc à la 29ème place sur 103 équipes. Nous sommes dans le premier tiers ce, n'est finalement pas si mal.

Quelles sont les difficultés rencontrées lors de la MFC en matière de pêche ?

Les difficultés de la MFC sont les suivantes :

  • 3 espèces à pêcher, ce qui multiplie de façon importante les techniques et donc le matériel.
  • Pas de quota, un pêcheur de perche peut rivaliser avec un pêcheur de brochet.
  • Un système de comptage par point qui demande d'être régulier sur les deux manches pour espérer bien se classer.
  • Plus de 100 équipes engagées = 1 chance sur 100 de gagner.
  • Championnat de France organisé sur un seul weekend = pas le droit à l'erreur.

Je pense que c'est aujourd'hui, la compétition la plus difficile en France pour le carnassier.

Les bons points de votre participation à la MFC ?

Je retiens une très bonne organisation de la part de la FFPS, de Mercury, des bénévoles, les infrastructures, la production. C'était très fluide et bien réfléchi. J'ai vu les lives, les trois animateurs sont vraiment très bien.

De plus, plusieurs marques se sont déplacées pour porter assistance aux compétiteurs, c'était vraiment top !

L'application du règlement s'est faite avec rigueur, c'est essentiel pour maintenir l'équité sportive.

Un point à améliorer selon vous en ce qui concerne le déroulement ou l'organisation de la MFC ?

Beaucoup de bug sur l'application pour enregistrer les prises. C'est un point important à améliorer l'année prochaine.

Des évolutions du règlement dans les dernières semaines voir au briefing le samedi matin, c'est assez stressant.

Vous reviendrez participer à la Mercury Fishing Cup ?

La compétition a toujours été ma priorité dans la pêche depuis plus de 15 ans et notamment dans la pêche du silure. L'objectif n'a jamais été seulement d'essayer de gagner, mais avant tout de participer pour donner le meilleur de sois et donc progresser plus rapidement.

J'espère donc pouvoir participer l'année prochaine, car la compétition coûte de plus en plus chère et je remercie mes partenaires qui m'aident depuis plusieurs années :

ZECK Fishing, Navicom, Mercury, BassBoatEurope, Fish&Furious.

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