Mettre en avant le côté olfactif
Si, en ce moment, les conditions climatiques sont plutôt clémentes, pas de gros coups de vent, pas de fortes précipitations, il n'en sera pas de même tout au long de l'hiver. Par moment, les eaux vont redevenir turbides, les visibilités réduites… C'est alors que le côté olfactif va être déterminant dans la recherche de nos camarades de jeu.
Bien sûr il y a l'alternative d'imprégner les turluttes classiques en tissu d'attractant, mais beaucoup n'aiment pas ces produits pour différentes raisons. La solution des appâts naturels découle alors de source. L'utilisation de sardines, de filets de poissons comme les maquereaux ou tacauds, voir même du blanc de seiche trouve sa place dans ces techniques.
Turluttes cages ou aiguilles pour les calamars ?
Pour les présenter correctement, on trouve sur le marché ce qu'on appelle des turluttes cages, ou des aiguilles, très faciles à utiliser et redoutables en pêche.
La turlutte cage, comme son nom l'indique, emprisonne l'appât, la cage s'ouvrant en deux pour y mettre l'appât et se referme sur lui. Sur la plupart des modèles, on va trouver une attache sous la cage, on pourra alors y ajouter une plombée en fonction du fond, voir même une lampe flash. Cette méthode est très utilisée pour la recherche des calamars rouges de Méditerranée. En Bretagne, c'est surtout sur le calamar blanc qu'on l'utilise, personnellement, je m'en sers quand l'eau est trouble et que je dispose de sardines ou de maquereaux.
Les aiguilles ou turluttes aiguilles sont des tiges en inox sur lesquelles on enfile l'appât. Un panier robuste se trouve sous l'aiguille. Elles sont bien souvent plombées et disposent de billes phosphorescentes. Elles disposent aussi d'un anneau pour une plombée additionnelle. Attention à la manipulation de ces « turluttes » le piquant des paniers est redoutable ( expérience personnelle).
Je vois un gros avantage à l'utilisation de ces accessoires, en plus de leur efficacité évidente, c'est leur faible coût, comparé aux turluttes tissus ou plastiques, de plus en plus techniques dans leur fabrication, mais de plus en plus chères. Avec ces turluttes simples, la pêche des céphalopodes est à la portée de tout le monde.
La turlutte mixte
Une dernière alternative, la turlutte mixte, j'en ai parlé dans un précédent article, la Sushi Q de Yo-Zuri. Cette turlutte ressemble à une turlutte classique mais on lui a adjoint un « filet » silicone sous lequel on vient mettre une fleurette de dos de poisson : sardine, maquereau, chinchard, tacaud… En montage Tataki avec une calmero ultra flottante au-dessus, c'est redoutable d'efficacité.
En conclusion, sauf pour la dernière, ces « turluttes » cage ou aiguilles sont redoutables par eaux troubles ou en pêche de nuit ou par grande profondeur et elles sont bon marché. Attention à leur utilisation en kayak, comme dit plus haut, elles piquent bien.