Le matériel pour pêcher de gros bars
Qui dit gros poisson dit matériel spécifique. Compte tenu du spot où je vais les chercher, c'est une zone à très fort courant qui nécessitera de pêcher en vertical avec des leurres assez lourds et de laisser planer le shad le plus proche du fond.
J'ai opté pour une canne Rodhouse, la NFC MB 739 IM. Celle-ci, d'une longueur de 2,21 m et d'une puissance de 25/80 g, est l'une de mes favorites pour ce genre de technique. Son action permet d'animer facilement les leurres juste au-dessus du fond en les laissant planer. Sa résonance est exceptionnelle et la moindre touche ou le moindre contact avec le fond seront décelés sans aucun mal.
Enfin, sa puissance permet d'y associer des leurres assez lourds et surtout d'extraire avec autorité les poissons du fort courant une fois ceux-ci piqués.
Le leurre du jour : un Black Minnow 160 monté sur une tête de 60 grammes. Il faudra au moins cela pour tenir le fond.
Une technique adaptée à la zone de pêche
La zone où je cible ces gros poissons est un fort courant où la dérive est proche de 5 nœuds. Dans de telles conditions, il est difficile de pêcher loin du bateau, le leurre ayant du mal à évoluer proche du fond. Dans ces conditions, je pêche essentiellement en verticale ou très légèrement décalé du bateau.
Sur cette zone, la profondeur oscille entre 10 et 15 mètres. Je suis obligé d'employer des leurres fortement plombés pour réussir à tenir le fond. L'emploi d'un Black Minnow s'avère opportun compte tenu de son montage en texan.
La vitesse de dérive est telle qu'en outre, le risque de croche est très important. Un montage texan permet de limiter grandement celui-ci.
L'eau est relativement teintée ce jour, j'opte pour le coloris kaki. Avec une eau plus claire, c'est généralement le coloris bleu qui m'apporte de meilleurs résultats.
La technique de pêche est relativement simple. Elle consiste à se décaler d'une dizaine de mètres du bateau, à prendre contact avec le fond une fois, puis à faire planer le leurre le plus proche de celui-ci.
Je garde constamment un œil sur le sondeur pour voir le relief du fond. Dès que j'aperçois le tombant, je laisse filer quelques mètres de bannière afin de constamment tenir le leurre le plus proche du fond.
La touche est généralement violente et le poisson prend rapidement le courant. Le réglage du frein est assez léger pour ne pas risquer de casser.
Une dérive que l'on peut qualifier de magique
Une fois que toutes les conditions sont réunies et que la technique est maîtrisée, il est possible d'enchaîner les poissons.
Sur cette dérive qui est très courte compte tenu de la vitesse du courant, je n'ai le droit qu'à une seule chance. Les poissons se situent à un endroit précis où le leurre doit tomber. En revanche, à chaque fois que j'ai réussi à faire passer le leurre au bon endroit, la touche est assurée.
La précision du placement de la dérive est primordiale. Quelques mètres décalés et je passe à côté des poissons.
Pour remonter la dérive, je fais un large détour pour ne pas repasser sur la zone de pêche.
Au final, j'ai réussi à enchaîner une vingtaine de poissons sur cette pierre.
Ce genre de spot qui fonctionne aussi régulièrement doit être pêché avec précaution. C'est pourquoi, après une telle session, je n'y retourne pas avant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Cela me permet, quasiment à chaque fois que les conditions sont bonnes, de réussir de très belles pêches.
