Les sorties ne sont pas finies pour autant, mais en cette fin d'année avec cette météo capricieuse, elles sont plus rares. Ce bilan 2024 ne sera pas trop impacté par les quelques sorties à venir.
Une saison en dents de scie que cette saison 2024 avec plusieurs facteurs impactants comme la météo bien sûr, mais aussi la réglementation évolutive au fil des mois et avec laquelle il faut revoir ses fondamentaux comme sur le lieu par exemple. Au niveau du nombre de sorties, je suis allé sur l'eau environ 90 fois avec mon kayak et une dizaine de sessions dédiées à la pêche à pied. C'est dans ma moyenne habituelle. Mais j'ai eu plus de conditions mouvementées que précédemment.
Pêche à pied
Côté pêche sur l'estran, avec pas mal de journées de forts coefficients, c'est une bonne année. Pas trop sur la coquille St Jacques, car sa cueillette a été interdite une bonne partie de l'année pour raisons sanitaires. Par contre pour ce qui est des coquillages, c'était excellent. Des praires et des palourdes de belle taille à chaque marée. Excellentissime pour les dormeurs, avec de très gros crabes toute l'année, jusqu'aux dernières marées d'il y a 15 jours. Beaucoup d'étrilles aussi. J'ai également fait ma cueillette d'ormeaux pour cette année, avec le constat de beaucoup d'ormeaux sous la maille et bien sûr, laissés sur place, ce qui est encourageant pour la saison prochaine. Pour être complet, pour le dormeur, au dessus du 48 ème, la maille est passée à 15 cm.
Pêche en kayak
Le premier trimestre, grâce à une météo presque printanière par moment, les sorties au petit large ont pu se dérouler en toute sécurité. Beaucoup de calamars présents un peu partout jusque fin janvier. De belles dorades grises, quelques roussettes et de belles pêches de lieus jusqu'à ce que la réglementation restrictive soit mise en place. Malgré ce qui s'est dit, pour le lieu, cela a été une de mes meilleures années. Pas en termes de prélèvement puisque nous avons été assez rapidement limité à 2 prélèvements autorisés, mais en termes de tailles de prises. Avec une majorité de poissons entre 60 et 80 cm et quelques jolis spécimens à plus de 80, ce qui est plutôt bien en kayak.
Le printemps, jusqu'au début de l'été, est resté sur la même dynamique. Avec l'arrivée des bars à partir de mai, même si j'en piquais un de temps en temps avant cette date. En rade de Brest, pas de très gros spécimens de piqués, la moyenne de situant entre 50 et 55 cm. J'ai pris mes plus gros dans le 44, du côté de Pornichet avec une moyenne au dessus des 60 et un joli spécimen de 74 cm.
Un poisson bien présent au cours de l'été, comme l'année précédente, la bonite. Avec de belles sorties à compter de fin juillet/début août, la grande majorité au poisson nageur. Étrangement, cela s'est un peu calmé sur le bar. L'été a aussi vu la présence massive d'émissoles avec plus de 1100 spécimens marqués et relâchés par les pêcheurs participants à cette opération de marquage. Plus de 300 individus marqués lors de la journée spéciale organisée par l'APECS. La fin d'été et début d'automne a confirmé la belle densité de jolis lieus au petit large sur les Abers. Maquereaux atlantique, maquereaux espagnols, chinchards, dorades, pagres, vieilles, calamars, seiches, et même de jolies raies bouclées ont fait partie des prises.
L'automne en cours a validé la présence massive des calamars sur la pointe Bretagne. Cette manne va profiter aux prédateurs qui vont faire du gras avant l'hiver. Cela m'a également fait réfléchir à la saison prochaine et aux pêches d'hiver 2024/2025 avec le ciblage du cabillaud qui remplacera les pêches dédiées aux lieus. Celui ci nous sera fermé jusqu'au mois de mai.
En conclusion, je qualifierai cette année de correcte, pas un cru exceptionnel, mais un bon cru. Avec plus d'une quarantaine d'espèces montées au kayak, au niveau de la diversité, c'est dans la fourchette haute. Pour 2025, il va falloir revoir un peu ses méthodes et ses techniques pour s'adapter à la réglementation. No kill interdit par exemple sur le lieu jusqu'en mai, autant dire qu'un loisir responsable ne le ciblera pas pour le relâcher mort…
C'est aussi cela qui fait la pêche, se remettre en question chaque saison et s'adapter.