Reprendre ses marques
Nous avons décidé de prendre une barque afin de pouvoir nous déplacer sur l'ensemble du lac et accéder sur les secteurs impossibles à pêcher du bord.
À notre grande surprise, il y aura 7 float tubes sur le lac et une barque en plus de nous. C'est rare sur ce réservoir breton, mais ce sont les vacances et il y a enfin des conditions correctes. Néanmoins, les vents sont tournés Nord-ouest, ce qui n'est jamais très bon, car les vents sont froids, mais le soleil est là et l'envie d'en découdre avec les truites combatives du lac également.
Il faut se remettre dans cette pêche, et dès mes premiers lancers je dépiquerai une première truite qui viendra timidement prendre mon booby orange présenté proche du fond. Il fait 5 °C ce matin, et les eaux sont froides, la pêche au fond sera de mise.
Quelques lancers plus tard, je pique une belle arc-en-ciel qui ne se défend pas tant que ça. Mais tout d'un coup à l'arrivée au bateau, elle en décide autrement et part en trombe dans la corde qui est reliée à l'ancre ! C'est rare que je me fasse avoir comme un bleu, mais pour le coup elle accroche la mouche en potence dans la corde et casse mon bas de ligne ! Cela démarre mal, mais au moins j'ai quelques touches.
C'est au tour de Kévin de piquer une belle truite arc-en-ciel endiablée ! Elle part dans tous les sens et la soie fuse dans les anneaux !
Le combat est rude mais elle arrive en surface, et proche de l'épuisette quand tout à coup le fil lâche et le poisson nous échappe. Kévin regarde son montage et le poisson n'a pas cassé et le nœud n'a pas lâché. On le voit au bout du bas de ligne. Le fil a glissé par un micro tour de l'œillet de l'hameçon qui n'était pas fermé. Pas de chance !
Puis en ramenant rapidement mes mouches pour essayer de déclencher des touches, je prends une grosse tape et me fait casser ! Décidément...
Des truites collées au fond
Nous décalons le bateau pour nous mettre dans une autre zone, toujours dans la partie profonde du lac.
En discutant avec d'autres pêcheurs du lac, les truites ne sont pas très actives pour le moment, et peu de capture. De notre côté, outre le manque de réussite, cela a plutôt bien démarré.
Nous sommes de nouveaux aux boobies pour pêcher au ras du fond, car il semble que ce soit la pêche. En hiver, c'est souvent une des techniques les plus efficaces car dans ce lac, il y a très peu d'éclosions de « chiro » et les eaux sont foncées. Il est alimenté par deux tributaires, dont le Trieux, une des rivières à truites et à saumons de cette partie de Bretagne.
Je tente quelques coups avec un train de mouche en soie intermédiaire, avec un streamer en pointe, un cormorant (petite mouche noire) et un blob en potence, mais aucun succès.
Puis sur un petit booby noir yeux orange en taille 10, je prends une nouvelle truite, qui cette fois viendra jusqu'à l'épuisette pour que je puisse la valider et la prendre en photo !
Puis plus rien. Kévin n'a plus de touche malgré différents changements de mouche.
Je me remets avec mon sparlker booby et prendrai deux truites en ramenant en linéaire par tricotage rapide sans pause. Et me ferai casser sur une touche violente !
Il est 13 h 00 et nous sortons de l'eau pour aller manger au chaud notre sandwich dans la salle pêche qui est prévue pour les pêcheurs. Un micro-onde et bouilloire, permettent de boire et manger chaud. Il y a également un local pour récupérer l'équipement pour les barques.
Les autres pêcheurs ne font pas de miracle non plus. Tous les poissons sont pris au fond. Une pêche lente avec parfois des accélérations. Pas de couleur qui se détache non plus. Orange, noir, blanc, jaune, ont pris des truites ce matin.
Des poissons combatifs !
On décide avec Kévin de changer plus souvent de secteur pour essayer de couvrir plus d'eau. Car en float tube les autres pêchent rapidement et se déplacent souvent tout en pêchant. Cela permet de pêcher couvrir du terrain et trouver les poissons. Leur approche est aussi beaucoup plus discrète qu'en barque où le poser de l'ancre doit faire fuir quelques poissons !
Kévin sur le premier poste prend une nouvelle truite qui viendra aussi se faire photographier. Cela fait plaisir, car les touches sont vraiment peu nombreuses. Nous n'avons pas de touches courtes.
Sur plusieurs coins, où habituellement nous prenons des poissons, il ne se passe rien.
Les floats tubes sont ici et là et nous choisissons nos spots en fonction de leurs déplacements.
Après deux heures sans la moindre touche et ayant changé de couleur et de techniques, je prendrais ma seule truite de l'après-midi sur un booby noir queue orange. Les changements de mouches ne sont pas plus payants. Il faut, je pense, vraiment tomber sur les poissons qui ne sont pas aussi nombreux cette année que les années précédentes par contre elles sont très combatives et certains vous déroulent de la soie et font des chandelles ! Ce qui est très agréable en plein hiver.
Kévin piquera une dernière truite, mais après l'avoir eu au bout au moins 30 secondes, elle s'est décrochée !
L'Étang neuf est un très beau lac, mais pas toujours facile à pêcher. Nous sommes loin des captures que l'on peut faire dans les réservoirs autour de l'Île de France où la densité de poisson est très nettement supérieure ! La gestion et le type de milieu sont très différents. Mais le prix de nos réservoirs bretons est aussi bien moindre et nous sommes bien contents de pouvoir pêcher à la mouche en automne/hiver.
Mais qu'importe. C'est la pêche. Il faut trouver ce qui peut fonctionner et c'est ce qui est intéressant. Aujourd'hui, quasiment tous les poissons ont été pris au booby en soie S5/S7. Personnellement, j'en ai fait en animant rapidement en continu sans avoir la soie collée au fond, mais aucune touche en soie intermédiaire au streamer, ni chiro, petites mouches ou encore blob.
Une sortie compliquée avec peu de poisson, mais c'est toujours sympathique de partager un moment de pêche avec un ami. Cette sortie viendra clôturer l'année. Nous reviendrons en 2025 !
