Pêche de la truite en réservoir à l'aide d'imitation de worm

La pêche au worm est une technique de plus à tester lors d'une sortie réservoir © Enjoy Fishing / Jean-Baptiste Vidal

La pêche au « worm » nous vient une fois de plus d'outre-manche. Cette technique particulière permet de présenter des mouches rarement employées à des poissons sollicités. Voyons comment utiliser ces mouches.

Qu'est-ce qu'un « worm » ?

Les « worms » (vers en anglais) ou worms apps sont des imitations de vers avec de longues pattes qui émettent de nombreuses vibrations. À ne pas confondre avec les squirmy worm que l'on utilise parfois en rivière qui sont plus épais et mous.

Ils existent de nombreuses couleurs et le monteur peut varier ses imitations en couleur, et longueurs et nombre de pattes. Il est possible de monter ces mouches avec ou sans bille.

Ils sont montés avec des matériaux que l'on retrouve sous différentes appellations : lure fil, life flex ou encore super floss.

En action de pêche, cela donne quoi ?

On peut utiliser ces mouches avec différentes soies de la flottante à la soie plongeante. Comme toujours, il faudra s'adapter à la couche d'eau dans laquelle les truites évoluent et se nourrissent.

C'est une pêche proche de celle de la pêche au streamer ou en récupération. L'idée est de déranger les poissons avec ces mouches qui émettent beaucoup de vibrations et se tortillent dans l'eau.

Les animations peuvent être très variées et il faudra tenter plusieurs récupérations tout au long de la journée pour voir ce qui fait le plus réagir les poissons. Stop and go, animation continue, longues pauses, rolly polly…

Montage à deux worm avec un lesté en pointe et un non lesté en potence
Montage à deux worm avec un lesté en pointe et un non lesté en potence.

Montages et animations

Comme mentionné ci-dessus, il faut dans un premier temps choisir la densité de soie adéquate qui dépendra de l'activité des truites. Il vaut mieux commencer avec une soie légère puis descendre dans la couche d'eau.

Une fois cet « étage » identifié, on peut commencer par monter une seule mouche sur une longue pointe qui sera à adapter en fonction de la couleur de l'eau et de ses capacités de lancer. Avec une seule mouche, il est bon d'avoir un bas de ligne assez long pour être discret, d'autant plus que l'eau est claire. Il peut faire entre 3 et 5 mètres.

Personnellement, je commence souvent par des animations rapides à très rapides, c'est-à-dire en récupérant par des strips rapides ou directement en rolly polly qui fera traverser très vite la mouche sur différents postes. Cela fait souvent réagir les poissons frais, ou des truites qui n'ont jamais vu ce type de mouche.

Après avoir pris quelques poissons, ou si vous n'avez pas de résultats, il faut ensuite tenter avec d'autres animations plus lentes qui permettront de faire un peu descendre la mouche, mais aussi peut être de susciter plus d'intérêt en réalisant de petits strips ou tricoge, des pauses, etc …

Si vous n'avez toujours pas de touches, il faut se poser les bonnes questions et forcément changer quelques choses dans votre stratégie. La densité de soie, la couleur, le montage, la taille de la pointe, et encore varier ses animations.

On peut aussi monter deux worms. Un en pointe, que je monte souvent lesté, avec une bille, et un autre en potence à 1,5 m à 2 mètres au-dessus de la mouche de pointe, avec deux couleurs distinctes.

Il est possible également de monter un streamer en pointe et un worm en potence ou encore un worm en pointe et une autre mouche en potence (streamer, montana, chiro…). Les options sont nombreuses.

Pour le reste, il faut également trouver la densité de soie, les animations, avec ou sans pose, exactement comme pour le montage avec une seule mouche.

L'avantage d'avoir deux worms ou deux mouches différentes et de trouver plus rapidement la couche d'eau et le coloris.

Certains jours cette technique est très efficace, et d'autres beaucoup moins. Cela dépend aussi du réservoir lui-même, la couleur de l'eau ainsi que sa température, et si cette technique y est fréquemment utilisée ou non.

La pêche au worm permet parfois de leurrer quelques truites et certains jour de vraiment faire la différence
La pêche au worm permet parfois de leurrer quelques truites et certains jours de vraiment faire la différence.

Schéma des montages possibles

Voici deux montages pour la pêche au worm mais les options sont variées
Voici deux montages pour la pêche au worm, mais les options sont variées.

1- Soie intermédiaire

2- Soie plongeante de type S3

3- Connection soie bas de ligne

4- Bas de ligne en fluorocarbone. Diamètre à adapter. Souvent, entre du 16 et 20°

5- potence

A- Surface de l'eau

B- Fond

C- Profondeur

Jolie truite arcc-en-ciel capturée sur un worm non lesté en plein hiver, animé par récupération lente alternée de pause
Jolie truite arc-en-ciel capturée sur un worm non lesté en plein hiver, animé par récupération lente alternée de pause.

Mes coloris préférés

Rose, rouge, noir, olive, mais de nombreuses couleurs fonctionnent.

Encore des mouches complémentaires qui viendront se rajouter à la panoplie du pêcheur à la mouche en réservoir. Une technique à tester de temps à autre, notamment les journées où la pêche est difficile.

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