Bonjour Benjamin, peux-tu te présenter aux lecteurs ?
Bonjour aux lecteurs. Je m'appelle Benjamin Balme, j'ai 40 ans, marié, 2 enfants et j'habite dans le département de l'Isère, entre Lyon et Grenoble.
J'ai un goût prononcé pour la nature et les milieux naturels. De cette passion est née mon activité professionnelle puisque je suis gestionnaire de réserve naturelle dans cette belle région.
J'aime particulièrement me retrouver dans les lieux sauvages, peu anthropisés au contact des éléments. J'ai la chance d'avoir le fleuve Rhône qui passe à quelques hectomètres de la maison et qui constitue mon principal terrain de jeu.
C'est sur ce genre de milieux que j'aime pratiquer la pêche, avec une préférence pour la recherche des Cyprins d'eau courante !
Tu peux nous parler de tes débuts en matière de pêche ?
Comme beaucoup, j'ai commencé à arpenter les rivières et étangs de ma région avec mon papa.
D'abord responsable de l'épuisette, j'ai évolué vers le statut de pêcheur plus actif. J'ai pratiqué la pêche de la truite jusqu'à mes 12 ans puis ensuite, j'ai beaucoup fréquenté les étangs communaux avec mes copains pour attraper carpes et brochets.
J'ai découvert la pêche en eau courante un peu plus tard, vers l'âge de 17 ans et je suis littéralement tombé amoureux du Rhône, fleuve envoûtant, caractériel sur lequel j'ai beaucoup appris.
Avec le temps, j'ai appris à concilier mes différentes passions, ma vie personnelle et professionnelle pour me retrouver régulièrement au bord de l'eau.
Je ne passe pas une semaine sans prendre quelques heures sur les berges du fleuve, souvent sur des courts laps de temps. C'est un besoin pour mon bien-être personnel.
Quand, comment et pourquoi avoir accepté d'être Pro-Staff ?
De par ma passion pour le monde vivant, j'ai collaboré assez vite (vers l'âge de 18 ans) avec un magazine spécialisé « Pêche de la carpe » pour présenter la faune et la flore des milieux aquatiques. David Tartaglione et Léon Hoogendijk m'ont fait confiance pendant plus de 15 ans pour partager mes connaissances auprès des lecteurs de la presse papier.
Cette exposition a un moment donné intéressé quelques marques et de fil en aiguille, j'ai pu collaborer avec certaines firmes.
Depuis bientôt 10 ans, je suis engagé avec le groupe Pure Fishing et plus particulièrement la marque Prologic. J'ai également un partenariat avec Cap River, fabricant français d'appâts pour la pêche de la carpe.
La création d'un partenariat se fait surtout par des échanges entres passionnés. Le côté humain est aussi très important pour moi. Je n'ai pas besoin d'être ambassadeur pour prendre du plaisir au bord de l'eau donc en partant de ce principe, je considère ce rôle comme un plus dans la pratique de ma passion.
Être ambassadeur, cela veut dire quoi pour toi ?
Il s'agit de véhiculer une image positive dans sa passion. Le côté « business » doit forcément être identifié à un moment donné, car il faut bien comprendre qu'une marque doit percevoir un retour de son ambassadeur : c'est donnant-donnant.
Personnellement, cela m'a aussi permis de me perfectionner dans la photo et dans la vidéo, pour proposer des contenus plus qualitatifs.
Ton plus beau souvenir, ou une anecdote, en tant que Pro-Staff à partager avec nos lecteurs ?
J'ai pas mal de petites anecdotes qui me sont arrivé sur le Rhône, mais ma première session en grand lac m'a procuré pas mal de bonheur.
Le dépaysement était total puisque je me retrouvais avec mon collègue de session sur un magnifique barrage marocain. L'ambiance qui règne sur ce lac est magique et les paysages sont grandioses.
De plus, les poissons que nous avons pu contempler durant ce séjour étaient magnifiques.
En quelques lignes, nous sommes passés par tous les stades durant cette session, du bonheur avec deux gros poissons en quelques heures, des longs jours d'attentes sous la pluie sans la moindre activité… Puis aux réveils de ces dames avec de très belles prises partagées avec mon binôme.
Je suis aussi nostalgique de mes premières pêches, ou je passais mes soirées à cuire les pommes de terre du jardin et récupérais les écrous dans la caisse à outils de mon père pour me faire des plombs pas chers ! On est loin du Pro-Staff, mais il ne faut jamais oublier la passion.
Quel regard portes-tu sur la pêche en France ?
La pêche est trop peu portée au niveau national. Elle est plutôt dépendante du réseau associatif local et aux milliers de bénévoles qui œuvrent dans l'ombre.
Il y a donc des actions très hétérogènes au niveau du territoire français. Le cliché du pêcheur, se trimbalant avec sa glacière au bord de l'eau doit évoluer. Il existe aujourd'hui une multitude de façons de pratiquer sa passion, avec une doctrine commune : le respect.
Ma vision très « verte » de cette passion m'oblige à penser que le pêcheur doit vraiment faire partie des sentinelles de la nature et doit œuvrer au quotidien pour la préservation de nos milieux aquatiques.
Notre territoire regorge de petites pépites halieutiques, il faut aujourd'hui tout faire pour les préserver.
La transmission est aussi un point qu'il faut développer pour donner envie aux plus jeunes de se rendre au bord de l'eau. La pêche, c'est une passion seine et tellement ressourçante.
Un conseil pour les pêcheurs qui souhaitent un jour intégrer une Team de Pro-Staff ?
Vivre sa passion à fond, véhiculer une bonne image et être respectueux.
Si vous avez un peu de créativité, une envie de proposer des contenus qualitatifs, vous pourrez rapidement « intéresser » un partenaire. Mais n'oubliez pas que la pêche est avant tout une passion et en aucun cas, elle doit devenir une contrainte ou l'intégration d'une firme doit être un objectif.
