Mon voyage en Australie n'avait pas du tout pour but la pêche. J'ai obtenu un visa « travail-vacances » et l'idée était de voir du pays et de découvrir de nouvelles cultures. Mais il n'a pas fallu très longtemps pour que la passion refasse surface.
Après quelques mois de travail et d'argent économisé, j'ai pu m'offrir du bon temps et ce qui allait être ma maison roulante pour la fin de mon séjour.
J'aurais bien aimé ce genre de chose vu sur place, mais malheureusement mon budget ne m'a permis qu'un break !
Mon road trip a commencé du côté de Melbourne au Sud-est du pays. Je vais longer la côte en direction de l'Ouest puis remonter jusqu'à Darwin au Nord. J'ai du temps devant moi et plutôt que de faire appel à des guides ou à essayer d'obtenir des informations précises, je préfère me débrouiller seul avec ma carte. Je trouve que le plaisir n'est que plus grand quand le chemin n'est pas tout tracé. Il faut quand même être patient et accepter les échecs…
Pêche en eau douce
Les premières rencontres avec la faune piscicole locale se sont faites en eau douce avec les perches australiennes. Il existe deux espèces, les « golden » (à grande bouche) et les « silver » (à petite bouche). Ce sont des poissons qui ont des habitudes alimentaires et des comportements se rapprochant de nos perches communes. C'est le lipless qui sera le leurre le plus régulier sur ces espèces.
Une récupération classique en linéaire, plutôt rapide, fonctionnait très bien. Elle permettait également de battre rapidement du terrain dans ces milieux que je ne connaissais pas.
J'ai passé de bons moments à explorer des rivières à la recherche de ces poissons, puis je suis parti en quête d'un peu plus d'exotisme en eau salée.
Saumons autraliens et paradis du pêcheur
Au Sud du Pays, ce sont les saumons australiens qui ont été mes compagnons de jeu. À l'aide de cuillères ondulantes principalement, j'arpentais les plages, secteur de chasse de ces poissons. Les cuillères les plus effilées étaient les plus efficaces. Ramenées lentement au ras du fond elles m'ont procuré de belles attaques.
En remontant plus au nord, du côté de Broome, les eaux sont plus chaudes et la côte plus rocheuse. C'est vraiment le paradis du pêcheur. Surtout que la plupart du temps, c'était une pêche à l'aide de leurre de surface pour un plaisir maximum.
Des attaques violentes et des combats intenses dans un cadre de rêve…
Je ne suis pas du tout un spécialiste de ces espèces. Mais ma technique reine a été de ramener très vite de gros poppers. Parfois à l'aveugle en pleine eau, mais le plus souvent sur un poste qui se démarquait. Que ce soit une pointe rocheuse avec de l'écume, une accélération de courant ou encore une zone corallienne.
Le matériel est ici vraiment mis à rude épreuve, et pas seulement pendant les combats. Ramener un gros leurre fatigue la mécanique. Les spécialistes utilisent du matériel très haut de gamme mais il est possible de se faire plaisir sans se ruiner en surdimenssionnant le moulinet. Certe c'est plus lourd mais c'est une bonne solution si vous n'avez pas un gros budget ou si comme moi ce sont des pêches occasionnelles.
Après avoir bien profité et avoir malmené moulinet et leurres, retour en eau douce pour un poisson emblématique, le baramundi. Ce poisson ne vit qu'au nord du pays, dans des lieux qui abritent d'autres bêtes peu fréquentables !
De nombreux échecs
J'ai continué dans mon idée de me débrouiller seul, mais pour le coup, un guide pour cette espèce est quasi indispensable. J'ai connu pas mal d'échecs et après plusieurs petits poissons, j'ai enfin eu la chance d'en prendre un correct. Au popper en plus, cerise sur le gâteau. Je n'y croyais plus, donc celui-ci fait vraiment plaisir !
Je l'ai pris au ras de la berge opposée. Le poisson a été attiré par le poser du leurre. Je n'ai même pas eu le temps de le faire popper qu'il se faisait avaler !
Ainsi se termine ce road trip inoubliable. J'espère qu'il vous aura donné l'envie d'essayer de lancer quelques leurres si vous avez la chance de vous rendre dans ce magnifique pays qu'est l'Australie.
