Retour de session / Dernière sortie réservoir avant l'ouverture de la truite en rivière

La pêche en réservoir est une excellente alternative pendant l'hiver © Enjoy Fishing / Jean-Baptiste Vidal

Cette semaine avec Kévin nous sommes allés à l'Etang Neuf pour réaliser notre dernière sortie en réservoir avant l'ouverture de la pêche en rivière. Des conditions plutôt agréables et ensoleillées avec un avant-goût du printemps même si les vents étaient mal orientés.

Premières truites de la journée

Après un premier poste sans touche, nous montons sur le haut du lac, notamment à l'arrivée du Trieux. Kévin est venu pêcher il y a une quinzaine de jours avec son ami Fabien. Ils avaient trouvé les truites surtout sur la partie haute du lac et avaient pris pas mal de truites lors de cette journée surtout aux boobies.

Nous mettons l'ancre et j'attaque en soie intermédiaire, car sur cette partie du lac, la profondeur est entre 1 m et 1,5 m maximum. Je pêche rarement ce poste, mais je fais confiance à Kévin.

J'ai monté un petit streamer blanc casqué orange, un classique, et un sparkler booby en potence. Au deuxième lancer, je prends une touche légère et ferre. Voilà la première truite de la journée. Un mâle avec une belle robe.

Puis plus rien en soie intermédiaire après avoir lancé dans différentes directions.

J'aperçois plusieurs truites qui montent sur des chiros, mais ma canne en soie flottante est restée dans la voiture. Dommage, car même si les gobages sont assez sporadiques, c'est une pêche que j'aime pratiquer et qui change des pêches « traditionnelles » au streamer et en soie plongeante. Sur ce réservoir les éclosions sont peu régulières et les eaux teintées, rarement propices à ce genre de pêche.

Trouver la pêche n'est jamais aisé en réservoir et il faut constamment chercher comment prendre les truites qui une fois piquées sont beaucoup plus méfiantes!
Trouver la pêche n'est jamais aisé en réservoir et il faut constamment chercher comment prendre les truites qui une fois piquées sont beaucoup plus méfiantes!
Trouver la pêche n'est jamais aisé en réservoir et il faut constamment chercher comment prendre les truites qui une fois piquées sont beaucoup plus méfiantes !

Kévin est aux boobies, et je monte ma canne en soie plongeante S5 sur laquelle j'ai monté un seul booby noir avec un bas de ligne d'1,20 m environ, suite à ses conseils, car cela avait bien fonctionné pour eux la dernière fois. Habituellement, je monte deux ou trois boobies, mais parfois n'en monter qu'un permet de déjouer un peu plus la méfiance des truites habituées à voir plusieurs mouches qui se suivent.

Après quelques lancers une deuxième truite prendra tout en douceur. Une lourdeur sur la canne, comme un accrochage au fond ! Elle démarre enfin et me prend de la soie ! Cela fait plaisir !

Je continue avec cette mouche et je prendrais plusieurs truites. Parfois les tapes sont violentes, et parfois douces. Les truites ont un comportement très différent. Les animations avec accélérations seront les plus « payantes ». Les truites tapaient dans la mouche pendant l'accélération et quasiment jamais sur la pause. La plupart auront coffré la mouche, signe que le modèle leur plaît. On cherche quand même la pêche et teste différentes animations, et Kévin de modèle n'ayant pas de résultat.

En fin de matinée, Kévin prend sa première truite avec un booby également noir. Cela semble être une couleur qui fonctionne aujourd'hui.

La pêche en soie plongeante est souvent la norme en hiver, mais parfois les truites viennent en surface prendre quelques chiros
La pêche en soie plongeante est souvent la norme en hiver, mais parfois les truites viennent en surface prendre quelques chiros

Des poissons localisés

Après une pause repas dans le local prévu à cet effet, qui permet de manger à l'intérieur et de boire une boisson chaude, nous repartons sur la même zone. Les poissons étaient là et il faut en profiter. Parfois ils sont très localisés et certaines zones semblent vides. Deux pêcheurs en float tube que nous connaissons ne pêchent que là-haut aujourd'hui et c'est peut être une raison. Ce sont des habitués qui connaissent le lac. Personnellement j'y viens 4/5 fois par an, pendant la période hivernale.

Je monte ma canne pour le chiro, mais plus un gobage. En fin de matinée le vent d'Est s'était levé et a dû refroidir l'eau. En tout cas, il a stoppé les gobages, car nous n'en verrons plus un de l'après-midi sauf en fin de journée quand le vent tombera.

Je me remets au booby noir et prendrai rapidement trois truites qui répondent toujours bien à l'animation du matin. Elles sont belles et bien en forme, et font bien plier les cannes. C'est plaisant !

Kévin cherche et change de mouche à plusieurs reprises, mais elles le boudent !

Après ces poissons, je décide de tenter en soie flottante avec un train de deux chiros. J'en ai marre de pêcher de la même façon et je suis déjà content d'avoir fait ces poissons.

Après 30 minutes environ sans touches, au moment d'arrêter, je prends une petite tirette sur la soie et rate le ferrage car n'y croyant plus ! Quel dommage ! Je retente quelques lancers mais je sens que ce n'est pas la pêche !

Nous changeons de spot pour tenter l'autre arrivée d'eau, mais pas de touche ni au chiro en soie flottante, ni au streamer en soie « inter » et pas non plus au booby. J'ai un gros coup de barre, car le jet lag de mon récent voyage est encore présent et la digestion plutôt longue !

Nous déplaçons à nouveau le bateau et tentons vers une bordure bordée d'arbres bien pêchée par nos compères en float tube. C'est un spot que j'affectionne habituellement.

Après plusieurs essais toujours rien, puis je prends une grosse touche près du bateau. Ferrage, mais le poisson se dépique ! C'est rageant, surtout que cela fait un moment que l'on n'a pas sorti de poisson.

Puis je décide de faire un coup de rolly polly avec ma soie plongeante et mon booby. Au premier lancer je prends une superbe tape. Les touches lorsque l'on ramène de cette façon son vraiment violentes, car la soie est tendue et ramenée assez vite. C'est génial !

Jolie truite de l'Etang Neuf bien en forme et combative
Jolie truite de l'Etang Neuf bien en forme et combative

Jolie truite de l'Etang Neuf bien en forme et combative

Nous insistons un peu mais plus rien !

Nous décidons d'aller devant le restaurant et le local, là où généralement les truites aiment se tenir car c'est la partie la plus profonde du lac. C'est souvent une des meilleures zones du lac pendant l'hiver. Mais Kévin me dit qu'il n'avait pas fait de truite la dernière fois dans ce secteur. Je souhaite tenter le coup car cela nous ait arrivé de faire de sacrées pêches sur ce poste. En effet, aujourd'hui pas de touche non plus ici. C'est étonnant !

On ne doit pas faire ce qu'il faut, car il doit bien y avoir quelques poissons quand même !

On peut vite passer à côté de la pêche lorsque l'on est en réservoir. Il faut avoir le mental et la motivation de tester différentes densités de soies, d'animations et de mouches. On a souvent la flemme, ce qui peut coûter cher !

On fait un dernier déplacement de bateau pour faire la bordure d'en face où les arbres surplombent le lac. C'est aussi souvent un bon coin car les truites aiment marauder sous les branches qui apportent le gîte et le couvert.

Kévin prendra une bonne tape et ferra une belle truite sur un booby foncé. Il fait plaisir ce poisson, car l'après-midi aura été longue !

De mon côté, pas de tape sur mon booby qui a pourtant bien fonctionné une bonne partie de la journée. Les pêcheurs en float tube prennent quant à eux du poisson sur le haut du lac. Nous avons peut être fait un mauvais choix en quittant cette zone.

Quelques gobages en fin de journée, mais les truites seront trop rares pour avoir des résultats
Quelques gobages en fin de journée, mais les truites seront trop rares pour avoir des résultats

Quelques éclosions de chiro qui feront monter les truites

Le vent tombe et on voit plusieurs truites qui prennent quelques chiros ici et là. J'ai tellement envie de pêcher de cette façon que je retente le coup même si les gobages sont bien moindres que ce matin. J'enlève une de mes nymphes et monte un shipman buzzer et mets une petite nymphe non lestée à 60 cm en dessous. Les gobages sont loin de nous, mais je patiente et tricote doucement mon train de mouches.

Enfin un gobage à proximité. Je lance rapidement dessus. La truite se déplace vers la gauche et je tente d'intercepter sa trajectoire, car elle n'a gobé qu'une fois !

Rien. Puis je relance encore plus à gauche, pose mon bas de ligne puis tourne la tête deux secondes pour tenter de trouver un autre gobage quand je sens une légère tension. Je me retourne et vois le remous ! Elle était montée. Elle est encore là et suit, mais elle refusera cette fois-ci ! Je reste dix minutes de plus à attendre un gobage mais ils seront trop éloignés et très rares. Kévin a plié ses « gaules » et je ne veux pas le faire attendre.

J'aurai dû pêcher au chiro ce matin, car ce soir les éclosions et les gobages sont très rares ! Tant pis ! Ce sera pour une prochaine fois.

Prochaine sortie réservoir certainement en fin d'année. Place à la pêche de la truite en rivière dans quelques semaines, mais aussi du bar dès le début avril !

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