Bonjour Arnaud, peux-tu te présenter aux lecteurs ?
Je m'appelle Arnaud Brière, 51 ans, guide de pêche professionnel depuis 25 ans en France et à l'étranger : aux Pays-Bas et aussi en Irlande où je suis gérant du club Esox (célèbre camp de pêche en Irlande). Je suis également Pro-Staff Rapala depuis 24 ans.
Peux-tu nous parler de tes débuts en matière de pêche ?
Alors je ne suis pas issu d'une famille de pêcheurs. Et pourtant d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu aller à la pêche. J'ai reçu rapidement un abonnement au magazine « La pêche et les poissons » et le virus n'a fait que grandir. J'ai commencé par la pêche au coup, j'ai découvert ensuite la pêche de la carpe, la pêche à l'anglaise, tout me fascinait. Puis mon premier brochet à la cuiller, à 14 ans, qui a été le premier déclic de ma passion pour la pêche aux leurres.
Après un petit éloignement vers 18/20 ans la passion refait rapidement surface et à 25 ans, je décide de passer le diplôme de guide de pêche afin d'en faire mon métier.
Puis tout s'enchaine très vite. Je suis salarié pour le Club Esox (que je finirai par racheter), l'histoire avec Rapala débute, création d'un camp de pêche au sud de l'Irlande, guidage en Seine, aux Pays Bas… Je suis toujours là et toujours aussi passionné 25 ans après.

Quand, comment et pourquoi avoir accepté d'être pro-staff ?
Cela s'est fait très rapidement, dès le début de mon activité de guidage. À l'époque, les choses étaient bien différentes d'aujourd'hui. Les Pro-Staff étaient vraiment très peu nombreux en France. Bien sûr, en tant que jeune guide fraîchement diplômé, pouvoir être présent sur des salons, participer à du développement de leurres était quelque chose qui m'intéressait énormément.
Et la proposition que j'ai reçue de faire partie des pro-guide Ragot était inespérée. Cela s'est fait grâce à Philippe Pagnoux, un des premiers guides en France. J'ai accepté sans réfléchir, c'était une opportunité qui ne pouvait pas se refuser. Le groupe Rapala a vraiment été précurseur de la pêche aux leurres, ce sont eux par exemple qui les premiers ont installé un bassin de démonstration pour les nages des leurres en France. 24 ans plus tard, je suis toujours aussi heureux d'être Pro-Staff Rapala.
Être ambassadeur cela veut dire quoi pour toi ?
Être ambassadeur signifie beaucoup. C'est avant tout représenter la marque au mieux afin de mettre les produits en avant et en finalité aider aux ventes. C'est bien sûr être fan des produits, les connaitre, pouvoir en parler. De par mon activité, c'est aussi faire pêcher mes clients avec les produits de la marque que l'on représente.
J'ai eu la chance de pouvoir me rendre dans l'usine Suédoise Rapala et c'est vraiment impressionnant. Ces leurres qui partent d'un bout de bois brut et qui après avoir été formés et armés se retrouvent à être testé individuellement dans un bassin de nage par un employé. On n'imagine pas cela en 2025, mais pourtant, le process est resté inchangé.

Ton plus beau souvenir, ou une anecdote, en tant que Pro-Staff, à partager avec nos lecteurs ?
Question difficile. En 24 ans de partenariat, il y a eu énormément de moments merveilleux. Mais ce qui m'a peut être le plus marqué, c'est le jour où, jeune guide, j'ai reçu ma première dotation et j'ai enfilé ce pull aux couleurs de la marque. Je me suis dit, là ça y est j'y suis pour de vrai.
Quel regard portes-tu sur la pêche en France ?
Je constate l'évolution grandissante. Les pêches traditionnelles qui baissent : pêches au coup, pêches aux appâts naturels, au vif, et le carnassier aux leurres qui explose. Des pêches de plus en plus techniques. La révolution électronique aussi avec cette technologie « live » qui fait autant de bruit et est aussi décriée que l'arrivée de l'échosondeur il y a quelques décennies. Et ce n'est qu'une étape, quand l'IA va mettre son grain de sel là dedans...

Un conseil pour les pêcheurs qui souhaiteraient un jour intégrer une team de Pro-Staff ?
Aujourd'hui, c'est vraiment très compliqué. Le nombre de pratiquants explose et beaucoup sont prêt à tout pour porter une casquette. Difficile aussi de répondre pour moi qui ne me suis pas posé cette question depuis 24 ans !
Avant tout, il faut être fan de la marque, connaître les produits et bien sûr passer beaucoup de temps à pêcher. Et pas uniquement dans l'étang privé à côté de chez soi. Il est aussi indispensable de maîtriser les réseaux sociaux ou You Tube. C'est quasi incontournable aujourd'hui tant cette « force de frappe » est grande. Et enfin essayer de se démarquer.

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre Arnaud. Je te souhaite une excellente année de guidage et de fêter comme il se doit ce quart de siècle chez Rapala.