Pêche au streamer pour proposer de belles bouchées
La pêche au streamer est moins pratiquée qu'auparavant, cependant une poignée d'irréductibles continuent d'utiliser la pêche au streamer pour tenter de faire sortir les belles truites en début de saison, par eaux froides et hautes.
Il est possible de pêcher au streamer principalement de deux façons :
La pêche traditionnelle en pêchant avec un matériel de 9 ou 10 pieds soie de 4 à 6, une soie flottante à pointe plongeante, ou flottante et en rajoutant des pointes ou polyleaders pour adapter la densité de la pointe au poste. On couvre les postes en pêchant aval en essayant de faire passer le streamer à proximité du fond et des bons coins.
La pêche « au streamer au fil » comme pour la pêche en nymphe au fil, mais en se servant d'un streamer monter sur un hameçon jig (qui permet d'éviter les accrocs) pour pêcher les postes bien marqués et faire sortir une belle truite de sa cache.
Les streamers imitant les proies locales, vairons, loches, chabots, voire petits poissons blancs sont le plus souvent employés.
Un des streamers indémodables est celui de Florian Stephan, appelé le « véron paonne » qui est très efficace et il est possible de le monter sur un hameçon droit, conventionnel, mais également sur un hameçon iig pour limiter les accrochages.

Pêche en noyée lorsque les truites s'activent dans la couche d'eau lors de la moindre éclosion
De même que pour le streamer, la pêche en noyée se perd au profit de la pêche plus moderne : la NAF ou nymphe au fil qui depuis plusieurs années a le vent en poupe.
Ce sont pour moi deux techniques bien différentes mais surtout complémentaires.
Il est sûr que la nymphe au fil permet de prendre des poissons dans presque toutes les conditions, mais finalement la noyée est assez polyvalente.
La principale différence vient du fait qu'en nymphe on pêche plus près du fond et plus longtemps et que les mouches passent plus doucement. Ce qui est très efficace notamment en début de saison lorsque les truites sont peu actives et se déplacent peu.
Un bon pêcheur en noyée peut cependant faire de belles pêches dès le moindre réchauffement de l'eau et à la faveur d'une éclosion qui fera sortir les truites de leurs caches !
Ce n'est pas pour rien que les pêcheurs de certaines régions, comme en Bretagne, pêchaient en noyée pour réaliser des beaux paniers et parfois vivre du fruit de leurs pêches.
Les noyées de couleurs naturelles : marron ou roux, noire, grises, avec ou sans tag coloré ont ma préférence et sont et seront toujours prenantes.
Il est possible de les monter avec une bille en tête notamment pour la mouche de pointe, pour pêcher plus creux et tendre le train de mouches. Bien maniée, la pêche en noyée a encore de belles heures devant soi.

Pêche en nymphe au fil pour bien passer près du fond et sur les bons postes
La NAF ou nymphe au fil est aujourd'hui pratiquée par une grande majorité de pêcheur qui se sont adaptés aux conditions et notamment à la diminution des insectes aquatiques et donc des éclosions.
Les truites se nourrissant à 80 % sous la surface, sont donc très réceptives à la pêche en nymphe et montent de moins en moins en surface.
Il faut donc s'adapter à cette évolution ou à ces changements pour continuer à prendre régulièrement des truites et des beaux poissons. Il n'est pas possible de pêcher en nymphe à vue dans toutes les rivières de France et la nymphe au fil permet aussi de pêcher des courants forts, profonds, là où les truites sont difficilement atteignables.

C'est une technique intéressante, qui certes, s'éloigne de la pêche au fouet, car l'action du lancer est réduit à sa plus simple expression : c'est-à-dire propulser un poids (mouches lestées) avec une canne souple. Mais les résultats dépendent principalement de la qualité des dérives qui est intimement liée à une bonne lecture de l'eau, une bonne maîtrise du lancer des nymphes et surtout le bon choix du poids des nymphes (plus que du modèle) pour obtenir des dérives naturelles et donc « pêchantes » et efficaces.
En début de saison, les nymphes poilues, de bonnes tailles (10, 12 voire 14) en faisan ou en oreille de lièvre (ORL) avec un tag orange sont pour moi les meilleures. Associées à une bille en tungstène or, cuivre ou argent, elles seront bien détectées par les poissons et déclencheront des touches régulières.

Pêche en sèche pour le plaisir !
Le pêcheur à la mouche prend toujours du plaisir à faire monter ses truites. Peu importe la taille, le fait de voir un poisson venir en surface pour gober une mouche procure toujours les mêmes sensations. En début de saison, ce n'est pas la pêche reine, bien que !
Selon la région, la pêche en sèche permet de prendre régulièrement des truites et parfois même de gros poissons. Les March Brown sont certainement les mouches les plus attendues par les belles truites, car de par leur taille, elles apportent une source en protéine non-négligeable.
Mais les petites baétis (Rhodanis, niger) et sedges cul vert (brachycentrus) peuvent aussi éclore suffisamment pour déclencher de l'activité de surface, notamment aux heures les plus chaudes.

Personnellement, sur mes cours d'eau bretons, ce sont souvent les éclosions de trichoptères qui permettent de prendre les premières truites de l'année en sèche.
J'aime beaucoup les imitations en cul de bécasse qui sont très imitatives et efficaces. En taille 12 et 14, les truites les refusent rarement et il est bon d'en avoir dans ses boites pour le début de saison, mais aussi tout au long de l'année en les déclinant par la suite en taille 16, 18 et 20.